Les leaders religieux d’Afrique réunis depuis mardi à Abidjan dans le cadre du 4ème symposium sur les Mutilations génitales féminines, ont assuré de leur détermination à aller en croisade contre la pratique de l’excision. Ils se sont ainsi engagés à participer à la lutte pour l’abandon total des Mutilations génitales féminines (MGF) sur le continent et partout ailleurs.
A la lumière de ce symposium, les leaders religieux ont été convaincus que ni les enseignements chrétiens, ni les enseignements islamiques et ni les traditions authentiques ne font mention des pratiques traditionnelles néfastes en général et des Mutilations génitales féminines en particulier.
Face à la persistance de cette pratique, les participants à ces assises, issus de 25 pays membres du Comité inter-africain de lutte contre l’excision (CI-AF), ont recommandé aux dirigeants gouvernementaux de « s’engager résolument dans la lutte contre les MGF et de soutenir les actions menées dans le cadre de cette lutte ».
Aux leaders religieux, le symposium a demandé de s’impliquer davantage à travers des sensibilisations de leurs différentes communautés pour l’abandon définitif des MGF.
Selon différentes estimations, l’excision serait encore en vogue dans une trentaine de pays en Afrique. En Côte d’Ivoire, l’on estime la prévalence à 44,5%, soit environ une fille/femme sur deux, victime de mutilation génitale. Dans les régions du nord et nord-ouest du pays, l’excision est pratiquée avec 88% de prévalence dans chaque région, tandis que la région de l’ouest enregistre un taux de prévalence de 73%.
De manière générale, les MGF en Afrique sont fondées sur des croyances coutumières des peuples qui les pratiquent et qui ignorent qu’elles constituent une violation des droits de la femme et des filles.