L’Afrique du Sud veut récupérer ses onze langues, en investissant Internet. Une entreprise veut traduire dans les langues locales les logiciels libres. Un site permet de suivre pas à pas cet ambitieux projet.
L’Afrique du Sud compte onze langues officielles. Mais elles sont peu, voire pas du tout représentées sur Internet. Pour pallier à ce manque, Translate.org.za a mis en route un projet de traduction des logiciels du domaine libre (gratuits) dans les langues africaines du pays. C’était en février 2001. En juillet de la même année, un site naissait pour permettre de tenir les internautes au courant des avancées de cette petite révolution informatique.
Aujourd’hui, le bureau (environnement graphique) a été traduit en quatre langues, KOffice (le logiciel gratuit correspondant à Microsoft Office) en trois langues et le navigateur Internet ainsi que l’email, rassemblés sous le nom de Mozilla, ont été traduits en six langues : Sipedi, Siswati, Tswana, Venda, Xhosa et Zulu. Des produits qui, une fois installés, sont faciles d’utilisation et offrent la possibilité de naviguer dans un environnement informatique traduit dans les langues sud-africaines.
Xhosa et Zulu en vedettes
Deux langues ont été privilégiées : le Xhosa et le Zulu car elles sont majoritairement parlées par les Sud-africains. La traduction des logiciels en Xhosa a commencé en août 2001 et la traduction en Zulu en décembre 2001. Sur le site, on peut avoir un aperçu des traductions et de l’environnement graphique mis au point et l’on peut bien sûr télécharger les dernières versions des logiciels traduits.
Le projet, sponsorisé par The Shuttleworth Foundation, a pour but de favoriser l’accès de tous les citoyens sud-africains aux ordinateurs et à l’informatique dans leur langue maternelle.