Le premier sommet panafricain des jeunes leaders se tiendra du 27 au 30 juin prochains à Dakar, au Sénégal. L’évènement, une première, s’inscrit dans le cadre de la campagne « Afrique 2015 » visant à informer sur les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) adoptés par les Nations Unies en 2000. Son ambition : permettre à la jeunesse africaine de s’exprimer, d’échanger et de participer de façon plus active au développement du continent.
Le sommet panafricain des jeunes leaders est l’œuvre conjointe du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), du Global Peace Initiative of Women, du Bureau des Nations Unies pour la Campagne en faveur des Objectifs du millénaire pour le développement et du gouvernement sénégalais. « Offrir une tribune mondiale à la prochaine génération de leaders africains afin de réaliser les Objectifs du millénaire pour le développement » est le thème de la rencontre inédite qui se tiendra à la fin de cette semaine dans la capitale sénégalaise. Djibril Diallo, co -président du Sommet panafricain des jeunes leaders et Directeur du Bureau des communications, Bureau de l’Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement à New York, revient pour Afrik sur les enjeux de cette rencontre.
Afrik : Si vous deviez résumer en quelques phrases les enjeux du prochain sommet panafricain des jeunes leaders, qu’en diriez-vous ?
Djibril Diallo : Donner une plate-forme panafricaine et mondiale aux jeunes du continent qui constituent la première génération de leaders du 21è siècle, renforcer à Dakar la capacité des jeunes à participer, dans chaque pays africain, au processus de décision, et enfin contribuer à une participation plus accrue de la société civile dans la mise en œuvre des objectifs du millénaire.
Afrik : Dans un contexte où les élites politiques africaines laissent en définitive peu de place à la jeunesse, pensez-vous que ces jeunes leaders africains, auront la possibilité de se faire écouter ?
Djibril Diallo : La faible implication des jeunes dans les processus de décisions dans leurs pays n’est pas le seul fait de l’Afrique. Les Nations Unies en ont fait le constat à l’échelle de la planète. Cette rencontre est un espace qu’offre l’organisation aux jeunes leaders de chaque pays africain pour s’exprimer et renforcer, non seulement, le dialogue entre eux mais aussi avec d’autres jeunes venus d’autres horizons. Ils seront près de 300 d’Afrique, mais aussi d’Asie, d’Amérique, …à Dakar.
Afrik : Qui sont ces jeunes leaders et comment ont-ils été choisis pour représenter leur pays ?
Djibril Diallo : Ce sont tous ceux qui ont une influence dans l’évolution de la société. Pour chaque pays, un jeune femme et un jeune homme ont été choisis. Ces derniers se sont engagés dans la lutte contre le sida, en faveur de la paix… ils appartiennent au monde du sport, des affaires… Ces jeunes leaders ont été sélectionnés, sur la base de leur crédibilité, par les représentations du Pnud dans chaque pays, en collaboration avec la société civile et les gouvernements.
Afrik : A la fin de cette rencontre une assemblée permanente sera mise en place. Comment va-t-elle fonctionner ?
Djibril Diallo : Un institut panafricain des jeunes leaders sera créé en Afrique et les jeunes pourront y suivre des formations en direct ou à distance.
Afrik : Quelles sont vos attentes par rapport à cette rencontre inédite ?
Djibril Diallo : Cet événement a été initié pour accompagner les efforts déjà en cours. Nous avons été très sollicités et nous n’avons pas pu admettre tout le monde à ce sommet. Mais à chaque jeune, nous avons essayé de proposer une réponse en phase avec ses attentes. Nous souhaitons que les enseignements de cette rencontre se répercutent et se traduisent dans chaque pays, dans chaque famille du continent.