Le Congrès mondial des Ibos (WIC) a appelé les Ibos du sud-est du Nigeria à « resserrer les rangs et à s’unir » afin d’être en mesure de donner au pays son prochain président.
« Imaginez-vous comme ce serait formidable si, en 2011, Ndi Ibo (le peuple Ibo) pouvait s’entendre sur un candidat de consensus pour la présidentielle du Nigeria », a déclaré le président du WIC, Chibuzor Onwuchekwe, à l’occasion de la 12ème session de l’organisation, convoquée à Detroit, aux Etats-Unis.
Un grand nombre de cadres et hommes d’affaires appartenant à l’ethnie Ibo, ainsi que des leaders politiques nigérians et d’autres parties du monde se sont déplacés pour les besoins du congrès annuel.
« Aujourd’hui, au lieu de voir les hommes et femmes Ibos avec des vaches, on voit ala Igbo (la terre des Ibos) grouillant d’Ibos tenant des Odu Efi (queues de vache), tandis que nos voisins eux ont pris possession d’Efi (la vache) », s’est lamenté Chibuzor Onwuchekwe, dans son intervention devant les participants à la conférence.
Il a ensuite exhorté Ndi Ibo à se tenir debout et uni pour « reprendre possession d’Efi (la vache) et non d’Odu Efi (queue de la vache) », afin de restaurer la fierté et la dignité de son peuple. M. Onwuchekwe a ensuite conseillé aux Ibos de se débarrasser du « syndrome d’Odu Efi et de l’égoïsme extrême des Ibos », qui aurait, de son point de vue, eu un impact négatif sur leur destin collectif.
Devenir solidaires pour gagner
« Pour vaincre le syndrome d’Odu Efi, nous devons renoncer à notre égoïsme extrême afin de prospérer au plan politique et de ne laisser personne nous dire que nous n’en sommes pas capables », a- t-il fait observer. « Nous devons réaliser que lorsque l’un de nous gagne, c’est nous qui gagnons. Quand le défunt Dr Nnamdi Azikiwe était président du Nigeria, nous avions tous gagné en tant que peuple », a encore souligné M. Onwuchekwe.
Cependant, il a appelé le président Umaru Yar’Adua à remettre en liberté le chef traditionnel Ralph Uwazurike et d’autres membres du MASSOB (Mouvement pour l’Actualisation de l’Etat souverain du Biafra) pour leur permettre de jouir de leurs droits constitutionnels.
« J’implore chaque homme et femme Ibo ainsi que les amis des Ibos à convaincre le président Yar’Adua de prendre la bonne décision en faisant remettre nos frères en liberté », a-t-il encore ajouté.
Il a indiqué que les Ibos de la diaspora étaient déterminés à contribuer au développement national en investissant dans divers secteurs de l’économie.
Une foire commerciale, un colloque sur les perspectives en matière d’investissement et une nuit culturelle et d’encouragement, seront organisés en marge de la convention, qui se tient autour du thème « Ka Anyi Dozie Ala Ibo » (Développement introspectif de la terre des Ibos).
Le Congrès mondial des Ibos (WIC) a été mis sur pied au Texas en 1994, dans le but de promouvoir le développement économique du peuple Ibo, qu’il s’agisse de celui de la diaspora ou du Nigeria.