Les grands singes sont menacés d’extinction d’ici quelques décennies si rien n’est fait pour mieux les protéger, a avertit mardi la célèbre primatologue Jane Goodall.
La célèbre primatologue Jane Goodall, âgé de 80 ans, est la première scientifique à avoir observé que les grands singes utilisaient des outils, comme l’homme. Elle lance aujourd’hui un nouveau cri d’alarme pour la protection de ces animaux. « Si nous ne prenons pas de mesures, les grands singes vont disparaître, en raison à la fois de la destruction de leur habitat et du trafic », a-t-elle indiqué dans une interview à l’AFP ce mardi à Nairobi, capitale du Kenya.
Eviter la consanguinité
La population des chimpanzés a beaucoup diminué ces dernières années, passant de deux millions à 300 000 en 50 ans. Ils sont encore présents dans 21 pays. « Si nous ne faisons rien, ils vont certainement disparaître, ou il ne leur restera que de petites poches où ils échapperont difficilement à la consanguinité », a ajouté Jane Goodall. L’exploitation des ressources naturelles par les hommes ont beaucoup affecté l’habitat des grands singes et notamment les chimpanzés, gorilles, bonobos, orang-outans, qui sont au bord de l’extinction.
La disparition de ces grands singes renvoie à la destruction par les hommes de leur habitat pour cette scientifique : « si nous ne faisons rien pour protéger l’environnement, que nous avons déjà partiellement détruit, je ne voudrais pas être un enfant né d’ici 50 ans. Ne leur devons-nous pas cela? ». « Si nous les perdons (les grands singes), ce sera probablement parce que nous avons également perdu les forêts, et cela aura des conséquences totalement dévastatrices sur le changement climatique », a-t-elle conclu.