Le peuple gabonais a dit adieu à la première dame, Edith Lucie Bongo Ondimba, décédée le 14 mars dernier à Rabat, au Maroc. Un hommage national lui été rendu deux jours durant. Et c’est une foule en pleurs qui a accompagné sa dépouille, vendredi, vers midi, à l’aéroport international de Libreville.
Notre correspondant au Gabon
La dépouille mortelle d’Edith Lucie Bongo a été conduite, vendredi, à Brazzaville, au Congo, où l’inhumation doit avoir lieu à la fin de cette semaine. Elle doit être enterrée à Edu, terre natale de ses ancêtres.
Les obsèques ont commencé mercredi avec l’arrivée de sa dépouille à Libreville, à 15 heures 30, en provenance du Maroc. Des milliers de Gabonais se sont agglutinés à l’aéroport pour accueillir le corps de la défunte. La foule était hétérogène. Des vieux, des jeunes, des femmes et des hommes tristement alignés sur le boulevard du bord de mer, ont accompagné le cercueil de la disparue jusqu’au palais présidentiel dans un concert de pleurs.
Plusieurs chefs d’Etats africains ont assisté jeudi à la cérémonie d’adieu organisée à l’occasion. Notamment Téodoro Obiang Nguema, de la Guinée Equatoriale, Laurent Gbagbo, de la Côte d’Ivoire, Yayi Boni, du Bénin, François Bozizé, de la Centrafrique, Amadou Toumani Touré, du Mali, Fradique de Menezes, de Sao Tomé et Principe, Faure Gnassingbé, du Togo, et Idriss Deby, du Tchad.
Une nation en deuil
Sur le plan national, les responsables des institutions républicaines et les membres du gouvernement en tête desquels le Premier ministre, Jean Eyéghé Ndong, se sont inclinés également devant le cercueil de la disparue. Mgr Basile Mvé Engone, archevêque de Libreville, et le maire de la capitale, Jean François Ntoutoume Emane, ont observé le même rituel, ainsi que d’autres hautes personnalités du pays.
Les 18 et 19 mars derniers, tous les magasins de Libreville ont été fermés sur ordre des autorités locales. Le deuil était total, même à l’intérieur du pays, selon les témoignages de nos confrères de la radio. Les Gabonais savaient que la première dame était malade, mais personne, malgré les rumeurs faisant état de sa mort il quelques semaines, n’a accepté sa disparition. Le peuple l’aimait et elle le lui rendait.
«Le destin a été trop cruel. Elle était encore jeune. Le peuple avait besoin d’elle. Nous ne l’oublierons jamais», ces mots d’un journaliste, Germain Nziengui, résument les sentiments d’un bon nombre de Gabonais en cette journée du 20 mars 2009.
Edith Lucie Bongo, médecin de formation, est née le 10 mars 1964 à Brazzaville (Congo). Fille aînée du président congolais Denis, Sassou Gnuesso, elle était devenue l’épouse du chef de l’Etat gabonais, Omar Bongo Ondimba en 1990. De leur mariage sont nés 2 enfants dont une fille et un garçon. Elle partageait sa vie entre les œuvres caritatives, son métier, son foyer et la politique. Elle a participé activement à la réélection de son époux à la magistrature suprême en 2005.
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