La princesse Diana, décédée il y a tout juste dix ans, a laissé beaucoup d’elle à ses fils. Les princes William et Harry ont la même envie d’aider leur prochain et s’impliquent tous deux dans la lutte contre le sida en Afrique. Ils ont en outre développé une véritable passion pour le Continent noir.
Dix ans déjà. Dix ans que la princesse Diana est morte tragiquement avec son amant, Dodi Al-Fayed, dans un accident de voiture. C’était le 10 août 1997, sous le pont de l’Alma à Paris. Le monde entier s’est ému de cette disparition. Et pour cause. Pour beaucoup, la princesse de Galles était une femme d’exception, qui a su donner de son temps et de sa personne aux nécessiteux. On se souvient de Lady Di serrant la main de séropositifs à l’époque où l’on pensait que le sida se transmettait juste au contact du malade. Ou de son combat contre les mines antipersonnelles, dont elle a vu les ravages sur les civils mutilés d’Angola et de Bosnie.
Telle mère, tels fils
Certains se sont demandés qui pourrait, avec sa grâce et son charme, donner un visage séduisant à l’humanitaire. Il n’y avait qu’à regarder du côté des deux fils qu’elle a eus avec le Prince Charles, dont elle a divorcé un an avant sa mort. William et Harry ont en effet décidé de poursuivre l’œuvre de leur défunte mère. Ils s’investissent en particulier dans la lutte contre le sida en Afrique, continent qui compte le plus de malades avec plus de 26 millions de séropositifs.
William a plusieurs fois fait part de sa volonté d’aider les personnes atteintes par le VIH. Lors d’un récent voyage avec des scouts, il a rencontré en Afrique du Sud des enfants avec qui il a parlé du sida, ainsi que de projets d’énergie renouvelable. « Ma mère m’a sensibilisé à cela il y a longtemps (…). C’est quelque chose que je gardais en moi depuis longtemps », expliquait le blondinet de 25 ans en 2004 pour justifier ses velléités humanitaires.
Harry est passé à l’action en avril 2006 avec le lancement au Lesotho de l’ONG Sentebale (« Ne m’oublie pas », en langue sesotho), qui a pour but d’aider les orphelins du sida. Une ONG qu’il a co-fondée avec Seeiso Bereng Seeiso, jeune frère du roi Letsie III. « Nos mères étaient fortement impliquées dans la lutte contre le sida, et notamment le travail en faveur des orphelins », justifie le charmant rouquin de 22 ans dans le documentaire Le royaume oublié : le prince Harry au Lesotho. Il précise par ailleurs : « Je crois que je tiens beaucoup de ma mère, fondamentalement, et je pense qu’elle aurait voulu que nous fassions cela, moi et mon frère ».
« Continuer son oeuvre pour qu’elle soit fière de moi »
Pourquoi le Lesotho ? « J’ai toujours voulu aller dans un pays frappé par le sida pour continuer l’oeuvre de ma mère autant que je peux. (…) Je ne veux pas la remplacer car je ne pourrai jamais. Je pense que personne ne le peut, mais je veux essayer de continuer son oeuvre pour qu’elle soit fière de moi », poursuit Harry. Le militaire formé à la prestigieuse Académie de Sandhurst s’est dit que ce pays d’Afrique australe, dont la prévalence flirtait avec les 30% en 2003, était idéal après un premier voyage de huit semaines en 2004. Il avait alors participé à plusieurs projets humanitaires (chantier d’un pont, extension d’une clinique rurale, plantation d’arbres dans un orphelinat…) et au tournage du documentaire, dont il a tourné lui-même quelques scènes avec sa caméra.
Dans ce film documentaire où l’on découvre Harry qui se lie d’amitié avec le petit Mutsu Potsane, dont les deux parents sont morts du sida. On le voit également profondément choqué lorsqu’il rencontre dans un centre pour enfants traumatisés un bébé de 10 mois violé par le compagnon de sa mère. Des images qui tranchent avec celles du jeune fêtard photographié ivre mort, corrigeant des photographes ou portant un uniforme paré d’une croix gammée – un uniforme qui avait causé un énorme scandale et qui avait poussé le troisième prétendant au trône d’Angleterre à présenter des excuses.
Fous d’Afrique
Pour les deux frères princiers, l’Afrique n’est pas qu’une terre malade du sida. « Je ne sais pas ce qu’il y a avec l’Afrique. Je suis juste tombé amoureux d’elle quand j’y suis allé », a déclaré William. Pour preuve, il organisé son 21e anniversaire sous le signe du Continent noir et a tenté d’apprendre le swahili, une langue parlée par quelque 50 millions d’Africains en Afrique de l’Est et du Centre. « C’est une langue bizarre à apprendre, mais je voulais faire quelque chose de très particulier », a confié le prince en 2003, qui concédait cependant ne pas être très assidu dans l’apprentissage.
Au cours de son année sabbatique en 2001, le diplômé de géographie de l’université de St-Andrews (Ecosse) a fait des escales au Botswana, en Tanzanie et au Kenya. Il a participé à des safaris et parfait son éducation en termes de faune africaine, de conservation des espèces animales et environnementales. Il serait retourné à plusieurs reprises au Kenya pour y voir la famille de Jessica Craig, rencontrée lors de son année sabbatique. La jeune femme se serait quant à elle rendue à quelques occasions au Royaume-Uni.
Il n’en fallait pas moins pour que certains tabloïds anglais voient dans ces chassés-croisés la manifestation d’une idylle tenue à longue distance. Ce que le Palais Saint-James a démenti, assurant que les relations entre William et Jessica étaient purement amicales. Beaucoup moins amicale, en revanche, l’histoire qui lie depuis deux ans Harry à Chelsy Davy, fille d’un riche fermier du Zimbabwe. Si elle n’a jamais été officiellement présentée à la famille royale, on trouve quelques clichés du couple. Entre autres lors de leurs vacances sur la côte mozambicaine…
Ce vendredi, William et Harry devraient lire des prières lors de la messe organisée en mémoire de leur mère.