Selon l’AFP, une quarantaine d’exploitants blancs des fermes occupées par des » vétérans » au Zimbabwe ont pu regagner leurs propriétés hier, souvent sous l’escorte de la police.
Selon l’AFP, une quarantaine d’exploitants blancs des fermes occupées par des » vétérans » au Zimbabwe ont pu regagner leurs propriétés hier, souvent sous l’escorte de la police. L’agence cite un responsable du syndicat des fermiers, selon lequel les forces de l’ordre auraient promis un niveau » raisonnable » de sécurité pour les jours qui viennent.
D’autres informations recueillies par PANA indiqueraient que les fermiers auraient négocié directement leur sécurité avec les anciens combattants de la guerre d’indépendance. Le président Robert Mugabe serait à l’origine de cet accord.
Chaud et froid
Pour autant, le choix du pouvoir ne semble pas définitivement arrêté entre l’apaisement et la poursuite des occupations. Le président conserve son soutien aux » vétérans « , et n’envisage en aucune façon de remettre en cause le changement constitutionnel qu’il a imposé malgré sa défaite au référendum de février. Par ailleurs, le journal Zimbabwe Independent affirmait jeudi dernier que le gouvernement comptait mettre l’armée à la disposition des » vétérans » en vue de les assister dans les occupations de fermes. Dimanche au contraire, le Zimbabwe Standard consacrait un long développement au droit des fermiers blancs à contester les occupations, et à demander des compensations légales au gouvernement.
Le fait que ces deux journaux proches de l’Etat soufflent ainsi le chaud et le froid indique l’incertitude du pouvoir, attaché à rassurer ses voisins tout en maintenant une certaine tension en vue des élections législatives.