Les femmes qui ont marqué l’année 2004


Lecture 5 min.
arton8180

Mardi 8 mars célèbre partout dans le monde, la Journée internationale de la femme. Cette journée spéciale est l’occasion idéale de dresser le bilan des progrès accomplis en matière de promotion de la femme. C’est aussi l’occasion d’identifier les difficultés que celle-ci doit surmonter dans la société, de se pencher sur les moyens à prendre pour améliorer sa condition. A cette occasion, Afrik.com revient sur le portrait de femmes africaines qui ont marqué l’année 2004.

Par Smahane Bouyahia

 Wangari Maathai, le prix Nobel de la Paix

Première femme africaine de l’Histoire et septième personne du Continent à recevoir la distinction déjà centenaire, à l’exemple du secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, lauréat du prix en 2001 ou de Nelson Mandela et Frederik de Klerk en 1993, Mme Maathai a accédé à une nouvelle reconnaissance internationale pour son action écologiste et son travail dans le domaine du social. Son travail, à la tête du « Mouvement de la ceinture verte », qui œuvre en faveur de la reforestation, de la cause des femmes et de la lutte contre la corruption en Afrique, a ainsi été récompensé.

 Esther Kamatari, une femme candidate aux présidentielles du Burundi

Reine des podiums et princesse des rugos (habitat traditionnel burundais). Esther Kamatari est née en 1951 au Burundi. Son père n’est autre que le frère du roi burundais Mwambutsa IV. L’assassinat de son père en 1964 et la fin, sur fond de violence, de la monarchie la poussent à s’exiler en France. Elle y poursuivra des études de droit, après l’Ecole nationale, et y deviendra le premier mannequin noir africain à participer à des défilés Haute couture. Au début des années 90, le Burundi vit des heures difficiles et est bientôt ravagé par une guerre civile. Les enfants et les femmes sont évidemment les premières victimes. C’est le début de l’engagement humanitaire de la Princesse, qui se rend régulièrement dans son pays. En 1995, elle lance l’association « Un enfant par Rugo ». Son objectif : trouver une famille d’accueil pour les orphelins burundais. Près de 500 orphelins ont ainsi retrouvé un cadre familial grâce à une association qui compte près de 20 000 femmes. La Princesse Esther Kamatari est également la présidente de l’Association des Burundais en France. C’est donc cette élégante quinquagénaire qui va se présenter pour le compte du tout jeune parti monarchique Abahuza (rassembler an kiswahili), dont elle est le porte-parole, aux présidentielles de 2005 au Burundi. Esther Kamatari est mariée et mère de trois enfants.

 Amely-James Koh Bela, auteur de « La Prostitution Africaine : Vérités – Mensonges – Esclavage »

Amely-James Koh Bela est présidente de la Commission, de l’information et de la formation à la Fédération des agences internationales pour le développement au sein de l’ONG Aide Fédération, une organisation non gouvernementale dotée d’un statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations Unies. Elle a effectué une enquête de 12 ans sur la prostitution africaine en Occident. Enquête à laquelle a consacré un livre choc : La prostitution africaine en Occident : Vérités – Mensonges – Esclavage. On y découvre la prostitution familiale, le trafic d’enfant, les pratiques sexuelles extrêmes. Son œuvre sonne comme un combat pour mettre en garde ses sœurs contre les sirènes de l’Occident. Un livre impensable et indispensable.

 Françoise Mbango Etone, médaillée d’or du triple saut

Premier titre olympique individuel camerounais tous sports confondus, première médaille dames et premier podium en athlétisme : Françoise Mbango-Etone a écrit, le 23 août dernier, une des plus belles pages de l’histoire du sport camerounais en remportant le concours du triple saut des jeux Olympiques d’Athènes. Avec son saut à 15 mètres 30, Françoise Mbango-Etone espère que son pays fera un bond en avant sportif. Jamais inquiétée dans le concours, elle confirme son statut de reine de stade.

 Charlize Theron, étoile montante du cinéma sud africain

En attendant celle sur Hollywood Boulevard, l’étoile de la blonde sud-africaine, Charlize Theron, est déjà à son firmament. En décrochant, en février 2004, l’Oscar de la meilleure actrice à Hollywood, elle est devenue la fierté de tout un peuple (le peuple sud-africain) et d’un continent (l’Afrique), l’icône de toute une génération (celle de la génération post-Apartheid).  » Le parcours personnel de Mlle Theron est une belle métaphore de l’avancée de l’Afrique du Sud de l’agonie à la réussite « , a affirmé dans un communiqué le Président sud-africain, Thabo Mbeki.

 Antoinette Sassou N’Guesso et Viviane Wade, militantes contre la drépanocytose

Antoinette Sassou N’Guesso et Viviane Wade ont donné, en novembre dernier à Paris, le coup d’envoi de la campagne de sensibilisation internationale sur la drépanocytose. Membres du comité de parrainage du Réseau francophone de lutte contre la drépanocytose, les premières dames congolaise et sénégalaise entament une campagne où l’accent sera mis sur la nécessité de l’information et l’importance de faire de la maladie une priorité de santé. La drépanocytose, première maladie génétique au monde, plus de 50 millions de personnes à travers le monde, essentiellement en Afrique. Une maladie du sang très dure qui provoque des crises de douleur que même la morphine n’arrive parfois pas à soulager.

 Coumba Touré, coordinatrice du Programme africain de vaccins contre le SIDA

Coumba Touré spécialiste malienne en virologie et micro-biologie et responsable de la coordination du Programme africain de vaccins contre le VIH/sida, a contribué à l’élaboration de ce projet de sept ans avec le support de l’OMS et du programme commun des Nations Unies contre le sida (Onusida). L’Afrique est, en effet, engagée depuis juin 2000 dans la recherche du vaccin qui la libérera de l’épidémie. C’est l’Organisation mondiale de la santé, et plus précisément le Programme africain de vaccins contre le VIH/sida, qui se porte aux avant-postes de la lutte.

Lire aussi :

 La Journée internationale de la femme vue par les hommes

 8 mars : Journée du marché au masculin au Burkina Faso

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News