Mgr Julio Murât, Nonce Apostolique au Cameroun et en Guinée Équatoriale, en présence de Mgr Abraham Komé, président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC) par ailleurs Évêque de Bafang, avait procédé au lancement des travaux de la 45ème Assemblée plénière de la Conférence épiscopale nationale, tenue du 3 au 6 novembre 2020 à Yaoundé, capitale politique du Cameroun.
Après la phase protocolaire de ces assises qui était essentiellement consacrée aux prières, homélie et aux allocutions, les rapports des différentes commissions et la suite des travaux s’étaient déroulés à huis-clos, jusqu’à la clôture, le 6 novembre 2020.
Au cours de cette rencontre dont l’importance n’est plus à démontrer, la délégation du ministère de la Santé a tenté d’expliquer aux évêques le bien-fondé de l’introduction du vaccin contre le cancer du col de l’utérus à faire aux jeunes filles de 9 ans.
Visiblement, la rencontre avec la délégation du ministère de la Santé n’a pas rendu la tâche facile aux évêques du Cameroun dont la position reste très attendue par notamment les diocèses d’Obala et de Nkongsamba. Dans le communiqué sanctionnant les assises de la 45ème session de leur Assemblée plénière, ils affirment qu’« au terme des échanges, ils ont pris acte du caractère extrêmement délicat de ce sujet qui mérite et exige une profonde réflexion aussi bien scientifique qu’éthique ».
D’autres sujets avaient été abordés par les évêques du Cameroun à cette ouverture de leur 45ème session plénière, notamment la crise sanitaire liée au Covid-19. À cet effet, ils avaient exprimé leur soutien à Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala pour son engagement contre le Covid-19 à travers les remèdes à base de plantes qu’il propose. Par la suite, les évêques avaient fermement condamné l’enlèvement du cardinal Christian Tumi et le massacre du 24 octobre 2020, ayant coûté la vie à sept écoliers de la Mother Francisca international Bilingual Academy, un collège situé à Kumba, dans le Sud-Ouest du Cameroun.
Pendant quatre jours, il s’était agi, pour l’épiscopat du Cameroun, de voir comment enraciner et renforcer les acquis dans l’optique de dégager de nouvelles perspectives pour un fonctionnement plus efficient de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun et de l’Eglise.