Entamées samedi 22 avril, les évacuations de ressortissants étrangers se poursuivent au Soudan. La raison : le cessez-le-feu annoncé n’a été ni respecté par l’armée, encore moins par les FSR.
La journée de samedi a été marquée par des salves d’explosions et des échanges de tirs, notamment dans la capitale du Soudan, Khartoum. L’armée et les Forces de soutien rapide n’ont pas respecté leurs promesses d’une trêve de 72 heures, notamment à l’occasion de l’Aïd el-Fitr. C’est le sauve-qui-peut dans le pays en proie à de violents combats, depuis plus d’une semaine.
Le bilan provisoire, établi par l’OMS, fait état de plus de 400 morts et près de 4 000 blessés. Les ambassades mènent une véritable course contre la montre pour rapatrier leurs ressortissants. Parmi elles, celle de la France, qui a dépêché un avion militaire, dans la nuit de samedi à dimanche. Venus de Djibouti, des soldats français ont atterri au Nord de Khartoum. Ce dimanche matin, il est question pour l’ambassade de France d’évacuer près de 200 ressortissants français et européens, relève RFI.
De son côté, Washington effectue le même exercice d’évacuation. « Aujourd’hui, sur mes ordres, l’armée américaine a mené une opération d’extraction du personnel gouvernemental américain », a affirmé le Président américains, Joe Biden. Un peu plus tôt, les Forces de soutien rapide ont déclaré avoir coordonné avec les États-Unis l’évacuation des diplomates américains et de leurs familles. Ceux-ci ayant quitté le pays à bord de six avions, ce dimanche matin.
« Que la violence cesse au plus vite »
En Allemagne, une réunion de crise a été tenue, hier samedi, pour voir comment évacuer les ressortissants allemands pris en étau dans les combats au Soudan. La Grande-Bretagne semble hésitante, puisque les troupes britanniques sont positionnées à la frontière du Soudan, prêtes à secourir les déplacés. Pour l’heure, les autorités britanniques n’ont pas encore envisagé une incursion en territoire soudanais pour évacuer leurs ressortissants. La plupart d’entre eux sont dans le désarroi et se sentent abandonnés dans ce brasier soudanais.
L’Arabie Saoudite a mené la plus grosse opération d’évacuation. Outre des Saoudiens, des Indiens, des Pakistanais, des Égyptiens et autres Burkinabè ont été extirpés des combats. De son côté, le Pape François, a renouvelé son appel « afin que la violence cesse au plus vite et que soit reprise la voie du dialogue ». Au cours de la prière de ce dimanche, place Saint-Pierre, le souverain pontife a déploré : « Malheureusement, la situation reste grave au Soudan ».