
L’administration Trump pourrait mettre en place de nouvelles restrictions d’entrée sur le sol américain, visant des ressortissants de 43 pays, dont 22 sont situés en Afrique. Cette initiative, largement rapportée par le New York Times, découle d’une volonté de renforcer la sécurité nationale en imposant des critères stricts pour l’octroi de visas. Cette décision concerne principalement des pays africains qui seraient répartis en différentes catégories selon leur niveau de conformité aux exigences de sécurité des États-Unis.
Le gouvernement américain projette des restrictions de voyage à l’encontre de 22 pays africains. Cette mesure inclut trois niveaux distincts de restrictions, allant de l’interdiction totale d’entrée à des mesures moins sévères. Dans la première catégorie, dite rouge, les ressortissants des pays concernés seraient soumis à une interdiction complète d’entrée sur le territoire américain. Parmi les pays de cette catégorie figureraient la Libye et le Soudan, deux nations ayant déjà connu des problèmes liés à la sécurité et à la gestion des flux migratoires.
Le deuxième niveau, identifié par la couleur orange, inclurait des pays comme l’Érythrée, la Sierra Leone et le Soudan du Sud. Pour ces nations, la majorité des habitants se verraient refuser l’octroi d’un visa, bien que certaines exceptions soient possibles. En revanche, le dernier groupe, en jaune, serait constitué de pays présentant un risque moindre, mais qui doivent encore améliorer certains aspects de leur gestion sécuritaire et administrative.
Renforcer les contrôles sur l’identité et les antécédents des voyageurs
Parmi les 22 pays africains concernés par cette réforme, on retrouverait des nations comme le Burkina Faso, la République du Congo, la République Démocratique du Congo (RDC), le Bénin, le Tchad ou encore le Mali. Ceux-ci se trouveraient dans la catégorie jaune, qui, bien que moins restrictive, imposerait néanmoins des exigences supplémentaires. Ces pays auraient 60 jours pour répondre aux demandes américaines, qui incluent des améliorations dans le partage d’informations sur les voyageurs et la délivrance des passeports.
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Si ces pays ne se conformaient pas aux nouvelles normes, ils risqueraient de se retrouver dans une catégorie plus stricte, avec des conséquences potentiellement plus graves pour leurs ressortissants. Cette politique de restrictions s’inscrit dans un contexte où la sécurité et la lutte contre le terrorisme occupent une place centrale dans les priorités de l’administration Trump. Les autorités américaines cherchent ainsi à éviter que des individus malveillants ne puissent pénétrer sur le territoire national en renforçant les contrôles sur l’identité et les antécédents des voyageurs.
Réponse à des préoccupations liées à la sécurité.
Toutefois, des sources proches du dossier indiquent que les catégories proposées ne sont pas encore définitives et que des ajustements sont à prévoir avant qu’elles ne soient validées par la Maison-Blanche. Ces restrictions ne s’appliqueraient pas rétroactivement aux détenteurs de visas déjà délivrés, mais des précisions restent à apporter sur ce point. Cette décision rappelle des mesures similaires prises par d’autres pays occidentaux, notamment les États-Unis eux-mêmes et certains membres de l’Union Européenne, en réponse à des préoccupations liées à la sécurité.
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Par exemple, en 2017, l’administration Trump avait déjà mis en place un décret interdisant l’entrée de ressortissants de plusieurs pays à majorité musulmane, dans une politique similaire visant à limiter les risques d’attentats terroristes. Des restrictions similaires ont aussi été observées en Europe, où certains pays ont durci leurs contrôles aux frontières pour les ressortissants de pays africains et du Moyen-Orient. L’évolution des relations diplomatiques et des enjeux sécuritaires entre les États-Unis et l’Afrique continue d’être un sujet de débat.