Alors que les observateurs ne cessent de dire que l’avenir sera en Afrique, les entreprises africaines ne sont pas si bien connues des journalistes de la presse économique mondiale. C’est ce que révèle une étude intitulée « Entreprises Africaines : terra incognita pour les journalistes de la presse économique mondiale ? », réalisée par le pôle Middle-East Africa de l’Agence Rumeur Publique.
Les journalistes de la presse économique mondiale sont-ils bien au fait des différentes entreprises africaines qui existent sur le continent ? C’est la question que le pôle Middle-East Africa de l’Agence Rumeur Publique a tenté de résoudre à travers une étude intitulée, « Entreprises Africaines : terra incognita pour les journalistes de la presse économique mondiale ? ». Selon l’étude rendue publique fin juillet, sur 39 journalistes interrogés, sur 35 pays différents, trois seulement ont pu citer au moins l’un des patrons des 15 entreprises les plus performantes.
Sans compter qu’aucun journaliste ne connaît le positionnement des 15 entreprises les plus performantes en Afrique. Au moins 92% des journalistes interrogés demandent à avoir plus d’informations sur les entreprises africaines. Les trois entreprises les plus connues par les journalistes interrogés sont : Vodacam, Sonatrach et MTN.
« Les entreprises africaines souffrent d’un très fort déficit d’image et de notoriété »
L’enquête révèle aussi que les journalistes anglophones sondés ne connaissent, eux, que les entreprises sud-africaines ! Les cinq entreprises africaines à portée mondiale que les journalistes connaissent le plus sont : Royal air Maroc, Ecobank, Sonangol, Standard Bank et MTN. Et les secteurs les plus familiers aux journalistes économiques sont : l’aérien, la banque, les hydrocarbures et le télécom. Les journalistes estiment sur une échelle de 54% l’implication des 15 entreprises les plus performantes dans le développement du continent. Malgré tout, 80% des journalistes interrogés affirment avoir beaucoup d’estime pour les entreprises africaines.
« Les résultats de cette étude démontrent que les entreprises africaines souffrent d’un très fort déficit d’image et de notoriété », souligne Benjamin Mampuya, responsable du pôle Afrique au sein du groupe Rumeur Publique. Selon lui, « au-delà de leurs annonces, elles ont beaucoup à faire valoir, et gagneraient à promouvoir à grande échelle leurs actions et initiatives touchant non seulement l’ensemble de l’Afrique, mais aussi pour beaucoup, au-delà des frontières du continent. Il y a énormément de belles histoires à raconter sur les entreprises africaines, des histoires qui ne peuvent qu’être positives pour l’ensemble du continent et ses diasporas à travers le monde ».