Les Dogons s’exposent en Bretagne


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Le pays Dogon s’est installé dans l’ouest de la France, où statuettes, masques, bijoux, mobiliers et photos prêtés par plusieurs musées et collectionneurs privés présentent les richesses d’une des plus ancienne civilisation africaine. L’exposition  » Les mondes Dogon « , dirigée par l’écrivain malien Moussa Konaté, invite le public à découvrir les multiples aspects de cette culture.

C’est en Bretagne (France), que rayonneront jusqu’à l’automne, les lumières de la civilisation Dogon. Le Centre culturel de l’Abbaye de Daoulas, présente une vaste exposition, où plus de 200 objets dévoilent quelques facettes de la beauté et des richesses de ce peuple du Mali. Disséminées le long des falaises de Bandiagara, à l’Est de Bamako, il ne reste aujourd’hui plus que 200 000 âmes en pays dogon. Etablie dans ces lieux hostiles pour échapper aux invasions, la population a su préserver, au coeur de huttes en terre ou au creux de la roche, une longue tradition culturelle. Ces maisons, les Dogoginè, sont d’ailleurs classées par l’Unesco au patrimoine mondial. Mystère et fascination enveloppe encore cette civilisation qui a pourtant vu passer de nombreuses expéditions scientifiques depuis le siècle dernier.

Riche mythologie

Celle de Dakar-Djibouti en 1930-1932 marquera l’ethnologie française en terre d’Afrique. Une aventure retracée en photos à l’Abbaye qui fut une révélation pour deux grands ethnologues français, Michel Leiris et Marcel Griaule.  » De fil en aiguille, et à mesure que je m’accoutumais à ce milieu nouveau, je cessais de regarder les africains sous l’angle de l’exotisme (…)  » écrira Michel Leiris dans son étude L’Afrique fantôme. C’est lors de cette expédition que Marcel Griaule se prendra de fascination pour le peuple Dogon auquel il restera lié jusqu’à sa mort. Dans Dieu d’eau, publié en 1946, un vieux chasseur aveugle, Ogotemmêli, lui transmet l’histoire du mythe fondateur de cette société, qu’Amma, dieu de l’eau, commença par dessiner dans l’espace.

Les nombreuses pièces exposées témoignent de l’importance de la pensée symbolique qui anime cette société. Masques et statuettes sculptés dans le bois le fer ou le bonze, vestiges du passé, ou oeuvres contemporaines sont présentés à Daoulas. Représentations de divinités et d’ancêtres dont s’inspire le célèbre sculpteur Dogon, Amahiguere Dolo. Du bois de souches calcinées ou de troncs séchés, l’artiste extrait des formes essentielles, mystérieuses. Expressions contemporaines d’un art ancestral, à voir jusqu’au 27 octobre.

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