Les deux Marocains extradés par Paris le 26 août dernier visaient, en plus de la France, le royaume en représailles à son implication dans la lutte internationale contre le terrorisme.
On en sait un peu plus sur les deux Marocains sympathisants de l’organisation Etat islamique extradés de France le 26 août dernier. Le Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), l’équivalent du FBI au Maroc, a révélé, ce jeudi 1er septembre 2016, qu’ils visaient, outre la France, le royaume en représailles à son implication dans la lutte internationale contre le terrorisme.
Les sites marocains indiquent que les investigations menées par le BCIJ ont démontré que l’un eux avait suivi un entraînement spécial de la part de l’un des dirigeants de l’Etat islamique. Il était initialement prévu qu’il rejoigne l’organisation en Syrie et en Irak, avant que de nouvelles consignes ne lui soient données pour rester en Europe et préparer des attentats dans des lieux touristiques de l’Hexagone. Toujours selon les sites marocains, le terroriste avait ainsi pu opérer plusieurs missions de reconnaissance des lieux à forte affluence durant les week-ends, avant qu’il ne soit arrêté par les autorités françaises.
Le deux Marocains, radicalisés avaient été expulsés pour « menace grave » sur « l’ordre public », selon les termes du ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, du fait qu’ils préparaient des projets d’attaques terroristes en France au nom de l’Etat islamique. « Compte tenu de la menace grave que faisait peser sur l’ordre public le maintien de ces deux individus radicalisés sur le sol français », Bernard Cazeneuve avait décidé vendredi dernier « d’engager à leur encontre une mesure d’expulsion, qui a été mise en œuvre immédiatement », avait souligné un communiqué publié par son ministère.