Le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a reçu la ministre suisse de la Justice et de la Police, Karin Keller-Sutter, au siège de la présidence de la République. Une rencontre fructueuse selon la ministre suisse, à l’issue de ce tête-à-tête. Il s’agit de la première visite en Algérie d’un chef du Département fédéral de Justice depuis plusieurs décennies.
En visite officielle en Algérie, la ministre suisse de la Justice et de la Police, Karin Keller-Sutter, a été reçue au siège de la présidence de la République par le Président algérien Abdelmadjid Tebboune, mercredi. À sa sortie d’audience, la ministre suisse a déclaré à la presse que la rencontre avec le Président Tebboune était « fructueuse », ajoutant que ce dernier lui a réservé un accueil « très chaleureux » qui « reflète l’amitié entre les deux pays », ainsi que celui accordé par les ministres de la Justice, Garde des sceaux et de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire.
« Nous sommes convenus de renforcer la bonne coopération entre les deux pays pour assurer la sécurité à nos citoyens, en Suisse et en Algérie », a-t-elle dit. Plutôt mercredi, Karin Keller-Sutter a été reçue par son homologue algérien, Belkacem Zeghmati ainsi que le ministre de l’Intérieur, Kamel Beldjoud. Les délégations des deux pays ont convenu de renforcer leurs coopérations policière, migratoire et judiciaire. Il s’agit de la première visite en Algérie d’un chef du Département fédéral de Justice depuis plusieurs décennies, lit-on dans un communiqué du DFJP.
La migration et la sécurité constituent les thèmes prioritaires pour la Suisse et l’Algérie dans leurs relations bilatérales. Karin Keller-Sutter et le ministre de l’Intérieur algérien ont confirmé, lors d’une réunion de travail, leur intérêt réciproque à renforcer la coopération dans ces deux domaines. « L’Accord de réadmission conclu en 2006 règle les procédures applicables aux personnes en situation irrégulière entre la Suisse et l’Algérie. L’accord est certes appliqué de manière correcte, mais le renvoi effectif de ressortissants algériens séjournant illégalement en Suisse reste difficile », selon le DFJP.
« L’Algérie est considérée comme un pays de transit et de destination important sur les routes migratoires en provenance des pays de l’Afrique subsaharienne, et se trouve ainsi soumise elle-même à une grande pression migratoire », analyse le DFJP. Comme pays d’origine de la migration, l’Algérie voit aussi un nombre élevé de ses ressortissants la quitter pour rejoindre le continent européen, souvent à la recherche de meilleures perspectives économiques.