Les dessous de l’enlèvement du Premier ministre libyen


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La Libye de l’ancien dictateur Mouammar Kadhafi était, hier jeudi, sous les feux des projecteurs. En ce sens que le Premier ministre, Ali Zeidan, avait été enlevé avant d’être libéré. Un enlèvement revendiqué par des présumés rebelles qui avaient quelques griefs contre le chef du gouvernement.

Des hommes armés s’étaient emparés de M. Zeidan alors qu’il quittait l’hôtel Corinthia à Tripoli, jeudi 10 octobre. Quelques heures après avoir été enlevé par un groupe d’anciens rebelles, le Premier ministre libyen, Ali Zeidan, est à nouveau libre. Dans une allocution retransmise à la télévision, il a appelé à l’apaisement, souhaitant éviter une escalade de la violence. « J’espère que ce problème sera réglé avec raison et sagesse ».

En réalité, son enlèvement était une forme de représailles contre le régime libyen. Pourquoi donc ? La raison est bien simple. L’opération militaire américaine qui a eu lieu samedi à Tripoli et qui a conduit à l’arrestation d’un patron d’Al-Qaida, Abou Anas Al-Libi, a suscité la colère des mouvements islamistes, certains accusant le gouvernement d’en avoir été informé au préalable. L’enlèvement du Premier ministre survient juste après la déclaration de John Kerry concernant la capture d’Abou Anas Al-Libi, dans laquelle il a déclaré que le gouvernement libyen était informé de cette opération. Ce qui est une curieuse coïncidence.

Mieux, la sortie du Premier ministre qui est allée dans le sens contraire de la position du Congrès, la plus haute autorité politique de la Libye, qui a enjoint à Washington de lui remettre immédiatement Abou Anas Al-Libi, actuellement détenu sur un navire américain, a été critiquée. M. Zeidan a de son côté affirmé que l’affaire n’affecterait pas les relations entre son pays et les Etats-Unis.

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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