La population camerounaise est représentée par 180 députés élus dans autant de circonscriptions. Ils sont choisis par les électeurs au moment des votes et siègent à l’Assemblée nationale. On les désigne également sous les termes de « membres de l’Assemblée », « membres du Parlement » ou « parlementaires ».
Un député peut avoir à remplir jusqu’à quatre rôles distincts : Son rôle de législateur exige de comprendre l’esprit des lois, de planifier de nouvelles lois, d’étudier les lois proposées, d’en discuter et d’appuyer ou non leur adoption. L’activité première du député est d’étudier, d’analyser et de voter les projets de loi. Ce rôle se joue en plusieurs étapes, à l’Assemblée et en commission parlementaire. Un projet de loi deviendra une loi officielle après avoir franchi toutes les étapes
Selon l’étudiante Karis Douma, « le député est le porte-parole à l’Assemblée des citoyens de sa circonscription. Il est un relai privilégié des acteurs socio-professionnels, des entreprises, des fédérations, mais aussi des particuliers et des associations de sa circonscription auprès des services de l’Etat ».
« Lorsqu’un parti politique à lui seul, compte plus de la moitié des parlementaires, soit 152/180, tous issus des voies peu « catholiques » et ayant des âges très avancés, à cela s’en suit la pléthore des lois votées, pour ne pas dire qui passent comme des « lettres à la poste », lesquelles n’allant pas dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des populations, mènent un rythme de vie ostentatoire, gagnent des marchés publics, voient le taux de chômage grandissant, les perturbations récurrentes en eau et électricité, l’enclavement très poussé de nos grands axes routiers, les hausses des prix des denrées de première nécessité, la fermeture de peu de sociétés qui restaient, le pays aller de crises en crises, de détournements en détournements, des enquêtes qui s’ouvrent, mais ne se ferment jamais. A cela s’ajoute, à cause de la CAN, la réduction récente des heures scolaires et académiques, qui viennent ainsi perturber les programmes scolaires. Au vu de tout ceci, j’ai envie de dire, sans risque de me tromper, que nos députés ne vont pas à l’hémicycle pour nous, mais pratiquent plutôt la politique du « ventre ». Peut-on s’attendre à quelque chose de meilleur ? », s’insurge-t-elle.
Allez donc voir le mode d’élection des députés au Cameroun
L’Assemblée nationale est la chambre basse du Parlement du Cameroun. Depuis 1992, les 180 membres de l’assemblée sont élus pour cinq ans, selon un mode de scrutin mixte alliant scrutin uninominal majoritaire à un tour et scrutin de liste majoritaire avec listes bloquées et une dose de proportionnelle. Le pays est ainsi découpé en quarante-neuf circonscriptions d’un ou plusieurs sièges. Les différents partis proposent, dans chacune d’elles, des listes comportant autant de candidats que de sièges à pourvoir.
Dans les circonscriptions uninominales, le candidat ayant recueilli le plus de voix est élu à la majorité relative. Dans les circonscriptions plurinominales, par contre, seule une liste ayant recueilli la majorité absolue des voix remporte la totalité des sièges. Si aucune liste n’atteint ce seuil, la liste arrivée en tête reçoit la moitié des sièges, arrondie à l’unité supérieure si besoin, et l’autre moitié est répartie entre les listes restantes ayant franchi un seuil électoral de 5%, la répartition se faisant à la méthode du plus fort reste avec quotient de Hare. Les listes sont bloquées, ni le vote préférentiel ni le panachage n’étant autorisés.
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