Les damnés de Nosy-Lava


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Drapeau de Madagascar
Drapeau de Madagascar

C’était sous de Gaulle, c’est sous Ratsirak. Le premier a construit le bagne de Nosy-Lava, le deuxième l’a oublié. Il a fallu qu’une caméra de télévision pénètre dans une « maison de force » pour que le monde s’élève contre le sort de ces prisonniers, enfermés sous le Général, qui ont purgé huit, dix fois leur peine.

À la sortie des murs de la honte, ils deviennent esclaves, travaillant contre de la nourriture. L’Homme a perdu son humanité, l’Histoire son sens. On n’est pas dans une fiction kafkaïenne, mais dans une réalité absurde, insensée. Les autorités malgaches ont réagi sous injonction des bailleurs de fonds. L’éthique pour recevoir des sous. Ni honte, ni repentir. Des mesures de grâce fortement médiatisées. Un geste qui se veut généreux.

Décidément, certains gouvernants ont perdu la tête et les aiguilles de l’Histoire. Enchaîner des humains par peur …de quoi, au fait ? D’un remake de « Papillon » avec pour acteurs des PERSONNES emprisonnées sous de Gaulle ? Faut-il chercher une logique à l’irrationnel ?

Grand merci à la presse africaine qui brise le joug des « despotes éclairés » et autres dictateurs sanguinaires. Merci aux journalistes africains aux yeux grands ouverts et à la plume libre.

Si les gouvernants n’ont pas compris que les temps ont changé, les peuples sont là pour leur rappeler que l’Afrique change. Qu’elle est changée. Que la démocratie rentre en Afrique, quelquefois clandestinement et dans la douleur, et que le passé est mort. Il a emporté avec lui les Mobutu, Bokassa et les autres, fort nombreux, il n’y a pas si longtemps, mais aujourd’hui décimés. L’Africain a sa dignité et il y tient. C’était vrai sous de Gaulle, c’est toujours aussi vrai aujourd’hui.

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La rédaction d'Afrik, ce sont des articles qui sont parfois fait à plusieurs mains et ne sont donc pas signées par les journalistes
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