Le Comité de politique monétaire de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a tenu sa troisième réunion ordinaire de 2012 ce mercredi 5 septembre à Dakar. Santé financière de l’espace de l’Union économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) suscite des inquiétudes du fait des conflits armés en Guinée Bissau et au Mali.
(De notre correspondant)
La réunion du Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a d’abord analysé la conjoncture économique, ce mercredi, dans la capitale sénégalaise où se trouve son siège. Les membres du CPM ont relevé que les indicateurs conjoncturels disponibles confirment le ralentissement de la croissance économique mondiale en 2012. Selon le communiqué, « ces facteurs liés, par un contexte de tensions sur les marchés financiers internationaux. Les prévisions disponibles tablent sur un taux de croissance de l’Union de 5,3% en 2012. Au niveau du marché monétaire, le Comité a constaté que la baisse de 25 points de base des taux directeurs de la BCEAO, intervenue le 16 juin 2012, s’est répercutée sur les taux des marchés monétaires ».
Les troubles politico-militaire au mali et en Guinée Bissau en cause
Cette évaluation se déroule sous la présidence de Monsieur Tiémoko Meyliet Kone, Gouverneur de la Banque Centrale. Dans son discours, il note que « les crises au Mali et en Guinée Bissau affectent négativement l’activité économie mondiale et aux turbulences sur les marchés financiers, continuent de susciter des inquiétudes quant aux perspectives macroéconomiques de l’Union économique et monétaire des Etats de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) ». Selon lui, « sur la base de ces analyses, le Comité de Politique Monétaire a décidé de maintenir inchangés les taux directeurs à leurs niveaux actuels. Le taux d’intérêt minimum de soumission aux opérations d’appels d’offres d’injection de liquidités et le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal restent respectivement fixés à 3,00% et 4,00%. Le Comité a, en outre, décidé de maintenir inchangé le coefficient de réserves obligatoires applicable aux banques à son niveau de 5% qui est en vigueur depuis le 16 mars 2012 ».
Depuis le début de l’année 2012, la Guinée Bissau et le Mali ont été secoués par des séries de coups d’états. Cependant, les Etats membres sont exhortés à poursuivre et renforcer les actions structurelles déjà entreprises pour l’amélioration de l’offre agricole dans l’Union, afin de contribuer à contenir la hausse des prix à court et moyen terme.
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