Plusieurs milliers de criquets sont à l’assaut de Madagascar depuis plusieurs jours, menaçant deux tiers du pays si rien n’est fait.
Ils sont de retour. Les crickets. Il faut dire qu’entre ces insectes et Madagascar ce n’est vraiment pas la grande histoire d’amour. C’est la énième fois qu’ils reviennent hanter la grande île, qui est débordée par leur férocité, leur agressivité, leur force. Si rien n’est fait d’après l’organisation mondiale de lutte contre la faim, deux tiers du pays sera infecté d’ici le mois de septembre.
Manque de moyens
L’heure en effet est grave. L’invasion arédienne menace 60% de la production rizicole. « Dans les régions méridionales, 70% des ménages souffrent déjà d’insécurité alimentaire », indique la FAO dans un communiqué. Des dégâts colossaux effectués par les criquets ont déjà été constatés dans les régions de l’ouest et du grand sud du pays.
Le manque de moyens est la principale raison de l’impuissance de la grande île à lutter contre l’invasion des criquets. Selon ce technicien, « l’inaccessibilité dans certains endroits, la rupture de médicament traitant et le manque d’éléments humains ne nous a pas permis d’effectuer la lutte ».
Selon Les Nouvelles de Madagascar, une source ministérielle a souligné que pour lutter efficacement contre ce bataillon de criquets il aurait surtout fallu que l’île dispose d’hélicoptères et d’avions turbos avec une capacité de 3 000 litres d’insecticides que l’on déverserait à chaque fois sur 12 000 hectares.