Les compagnies pétrolières marocaines réclament leur dû


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Drapeau du Maroc
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Les compagnies pétrolières marocaines réclament 600 millions de DH à l’Etat. Une somme qui correspond aux arriérés dus à la non-répercussion du cours du pétrole et à la hausse du prix du butane.

C’est l’attentisme au niveau des compagnies pétrolières. Celles-ci craignent de revivre le même scénario que l’année dernière. Elles redoutent que l’Etat ne paye pas les sommes qui leur sont dues. En effet en 2000, les sociétés pétrolières qui détenaient des créances sur l’Etat ont refusé de payer La Samir. Cette dernière les a attaqués en justice. Aujourd’hui, les compagnies détiennent au total une créance de 600 millions de DH sur l’Etat, dont une part importante pour la subvention du butane.

Ce montant concerne les arriérés de payement des mois de juillet et août. « Pour septembre, la Caisse de Compensation n’a pas encore été saisie », souligne son directeur, Najib Benamor. Selon lui, la Caisse a jusque-là fait face aux différentes créances. Et de poursuivre que « les compagnies pétrolières n’ont rien à craindre puisqu’elles seront bientôt remboursées et ce, via le Budget de l’Etat ».

Incertitudes du marché

En réalité, c’est surtout l’augmentation du prix du butane qui pénalise la Caisse de Compensation. Ce produit social, subventionné par l’Etat, a vu son prix s’accroître de près de 25% en raison du renchérissement du dollar. Le gaz de butane a atteint le niveau de 285 dollars la tonne contre les 180 dollars qui ont constitué jusque-là le prix d’équilibre pour la Caisse. Pour sa part, le cours du pétrole tourne autour de 22 dollars, soit le niveau d’équilibre pour la stabilité des prix au Maroc. Mais devant les incertitudes que connaît le marché international, le gouvernement a prévu une enveloppe dans le projet de loi de Finances 2002 pour la subvention des produits pétroliers. C’est du moins ce qui se dégage des déclarations de sources proches du dossier.

Pour l’heure, au niveau international, des contacts entre des membres de l’OPEP ont été entamés pour discuter de la situation du marché pétrolier. L’OPEP, qui produit 40% du pétrole brut dans le monde, doit se décider à faire face à la baisse du cours du pétrole survenue depuis les attaques terroristes du 11 septembre dernier ainsi que les représailles américaines contre l’Afghanistan. Depuis trois semaines, le prix du panier de brut de l’OPEP que le cartel utilise pour déterminer sa politique de production tourne autour de 20 dollars. Ce qui reste inférieur au seuil des 22 dollars qui devrait déclencher une baisse automatique de la production de 500 000 barils par jour.

K. M.

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