Depuis que la compagnie aérienne Air France a suspendu ses dessertes vers les Comores, il y a un an environ, le réseau aérien comorien baigne dans un climat d’instabilité. Les Comores tentent de trouver un appui auprès du Soudan.
Les Comores tentent d’aboutir à un accord aérien avec le Soudan, afin d’assurer le transport des passagers comoriens vers l’Europe et le Moyen Orient. C’est ce que révèle l’agence de presse africaine Pana, à l’issue d’un entretien, le lundi 6 septembre à Khartoum, entre le président des Comores, le Colonel Assoumani Azali et le vice-président soudanais, M. Ali Osman Taha.
Selon la Pana, la compagnie soudanaise Sudan Airways pourrait remplacer le vide laissé par le départ d’Air France, qui assurait depuis des années les vols directs entre Paris et Moroni. Interrogé par téléphone, Jean-Claude Couturier, au service communication de la compagnie aérienne française, affirme que Air France a décidé de suspendre la ligne Paris-Moroni l’an dernier car celle-ci n’était plus rentable depuis longtemps.
Des motifs purement économiques donc, que confirme l’ambassade de l’archipel à Paris. Selon cette dernière, à l’heure actuelle, trois compagnies africaines assurent le transit vers les Comores depuis La Réunion ou l’Ile Maurice : Air Austral, Sudan Airways et Yemenia.
Instabilité politique
Pourtant, selon certaines sources de la Pana, le climat d’instabilité politique et les risques d’insécurité seraient à l’origine du départ d’Air France mais aussi d’Emirates et de la plupart des compagnies internationales.
Des informations jugées » tronquées et tendancieuses » par l’Ambassade. Pour autant, à l’issue d’une mission de 11 jours à Moroni en août dernier, l’OACI, une mission d’organisation de l’aviation civile internationale, a bel et bien constaté l’existence de » problèmes au niveau de la sécurité de l’exploitation aérienne aux Comores ». Le Colonel Azouli a affirmé que le » Soudan a promis de soutenir les Comores dans leurs efforts de paix et de développement ».