Les combats entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide ont fait plus de 13 100 morts et près de 26 000 blessés, depuis leur déclenchement, le 15 avril 2023.
Les combats entre l’armée et les Forces de soutien rapide ont fait plus de 13 100 morts. Par ailleurs, plus de 26 500 blessés ont été dénombrés en raison de ce conflit qui dure depuis plus de 9 mois. C’est ce qu’a indiqué un communiqué du Bureau des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), rendu public, ce dimanche.
« Plus de 13 100 personnes ont été tuées et près de 26 510 autres ont été blessées dans tout le pays ». C’est ce qu’indique le communiqué du bureau de l’ONU, qui évoque un bilan qui prend en compte tout le temps qu’ont duré les combats qui ont éclaté, « pour la première fois, entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide, le 15 avril ».
Un désastre humain qui se dessine ay Soudan
« Alors que neuf mois plus tard, près de 7,6 millions de personnes ont fui leurs foyers et se sont réfugiées à l’intérieur et à l’extérieur du Soudan… 6,1 millions de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays et près de 1,5 million de personnes ont fui vers les pays voisins depuis le 15 avril dernier », ajoute le document de l’ONU. Un désastre humain qui se dessine dans ce pays d’Afrique de l’Est.
Déjà le 7 décembre 2023, les Nations Unies avaient déclaré que plus de 12 000 personnes avaient été tuées dans ce conflit. Depuis le 15 avril, des combats ont éclaté entre l’armée, dirigée par le président du Conseil de souveraineté de transition, Abdel Fattah al-Burhan, et les Forces de soutien rapide, dirigées par le vice-président du même Conseil, Mohamed Hamdan Dogolo alias Hemidti.
Craintes d’exactions tribales et ethniques
Le 16 janvier, le Regional Network for Cultural Rights révélait que les combats ont gagné des sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco au Soudan. L’ONG alertait sur la menace contre les vestiges du royaume de Kouch vieux de plus de 2 300 ans. Non sans fermement condamner l’incursion des Forces de soutien rapide sur les sites de Naqa et de Musawwarat es-Sofra.
Les autorités de l’État du Nil ont par ailleurs rapporté une incursion des FSR, repoussée par l’armée de l’air. Non sans faire état d’importants dégâts. Désormais, ce sont des exactions sur la base d’appartenances tribales et ethniques qui ont touché l’armée dans la ville de Deleng. Cette dernière étant la deuxième plus grande ville de l’État du Kordofan du sud, dans le centre du Soudan.