Les choses se corsent pour le présumé chef d’Al-Qaida Abou Anas al-Libi


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L’avocat du Lybien Abou Anas al-Libi, présumé chef d’Al Qaida, a réclamé six mois aux Etats-Unis pour préparer sa défense. Le parquet a annoncé mardi qu’il disposait de sérieuses preuves contre lui, qu’il ne pourrait visiblement pas rejeter.

Accusé d’être impliqué dans les attentats du 7 août 1998 contre les ambassades américaines de Nairobi et Dar es Salaam, le Libyen Abou Anas al-Libi a été incarcéré aux Etats-Unis après avoir été interpellé le 5 octobre à Tripoli. Le suspect a été présenté aux juges mardi, où lors de son audience, l’air fatigué mais concentré, il n’a pas pris la parole, regardant droit devant lui. Sauf lorsqu’on lui a demandé s’il était satisfait de son équipe de défense. Il a alors répondu : « Oui ».

De son côté, le parquet l’attend de pied ferme, affirmant qu’il disposait de deux disques durs et de 35 DVD contenant 275 000 documents ainsi que dix cartons de preuves. Raison pour laquelle son avocat Bernard Kleinman a expliqué qu’il aurait besoin « d’au moins six mois pour étudier toutes les pièces du dossier et préparer sa défense avec son client », qu’il a rencontré pour la première fois mardi. La prochaine audience est fixée au 12 décembre.

En grève de la faim ?

Si son avocat affirme qu’il « va bien», et qu’il reçoit un traitement, ce n’est pas le cas de son fils qui indique au contraire qu’il souffre d’une hépatite C, déplorant que sa sa santé s’est « détériorée » depuis sa capture, car il a entamé une « grève de la faim ». Le Libyen a plaidé non coupable la semaine dernière des charges retenues contre lui, concernant son implication dans les attentats du 7 août 1998 contre les ambassades américaines de Nairobi et Dar es Salaam qui avaient fait plus de 200 morts, dont 12 Américains, et plus de 5 000 blessés.

De son vrai nom Nazih Abdul Hamed al-Raghie, Abou Anas al-Libi avait été membre du Groupe islamique de combat libyen (Gicl) avant de rejoindre Al-Qaïda. Il figurait sur la liste des personnes les plus recherchées par le FBI, qui offrait jusqu’à 5 millions de dollars pour toute information permettant sa capture ou sa condamnation. Son arrestation a fait grincer les dents du côté de Tripoli qui a dénoncé sa capture, estimant qu’il s’agissait d’un « enlèvement », affirmant ne pas avoir été prévenu.

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