Les chiites dénoncent le film mettant en vedette Pete Edochie


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Le Mouvement islamique au Nigeria, populairement connu sous le nom de chiites, a adressé une pétition à l’inspecteur général de la police, Mohammed Adamu, au sujet d’un film mettant en vedette l’acteur vétéran Pete Edochie et l’actrice Destiny Etiko. Le groupe islamique a exhorté les producteurs de films à faire attention, afin qu’ils ne soient pas utilisés contre les opprimés dans la société.

Le film intitulé «Fatal Arrogance», réalisé par le producteur de cinéma Anosike Kingsley Orji, aurait dépeint le mouvement islamique sous un mauvais jour. Sur les photos partagées par l’actrice Destiny Etiko sur sa page officielle Instagram, elle était couverte d’un hijab musulman. L’acteur vétéran, qui semblait être son partenaire dans le film, était habillé comme le chef chiite Sheik Ibrahim Yaqoub El-Zakzaky.

Les photos du plateau de tournage décrivent également l’incident entre la secte chiite et le convoi du chef d’état-major de l’armée, le lieutenant-général Tukur Buratai à Kaduna, qui a conduit au meurtre de plus de 1 000 personnes. Le mouvement a ensuite noté que le scénario du film n’était pas une coïncidence, car son titre était tiré d’un livre «Fatal Arrogance», écrit par Kuanum Terrence, et tous deux véhiculent la même intrigue.

Dans un communiqué publié par le mouvement, il a été demandé aux producteurs de films de faire attention, à ne pas être utilisés contre les opprimés de la société. « Si les producteurs de films ne font pas attention, certains éléments mécontents de la gouvernance les mettront du côté des oppresseurs contre les opprimés comme le film «Fatal Arrogance» est censé réaliser. Le génocide est impliqué ici; toute démarche visant à justifier le génocide brutal et inhumain de Zaria, de décembre 2015, est un affront au statut de Rome de la Cour pénale internationale », peut-on lire dans le communiqué.

À rappeler que depuis son arrestation en 2015, le leader du Mouvement islamique au Nigeria, Ibrahim Yaqoub El Zakzaky est en détention pour meurtre, avec sa femme. En fin 2016, un tribunal fédéral juge la détention du leader chiite illégale et ordonne sa libération, mais cette décision n’est pas exécutée. Une situation qui agite très souvent le Mouvement, qui est devenu une épine au pied des autorités nigérianes. En revanche, ils se sentent persécutés dans leur propre pays, en raison de leur choix religieux.

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