Les charmes du SIAO


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Alors que les derniers exposants continuent de s’installer, le Salon international de l’artisanat africain (SIAO) s’est ouvert officiellement le 25 octobre. D’ores et déjà, le public s’est approprié les lieux. Acheteurs occidentaux, stylistes, artisans, familles au grand complet s’y croisent, donnant à la manifestation un caractère particulièrement convivial.

Ouagadougou, correspondance particulière

Le Salon international de l’artisanat africain SIAO est une manifestation à nulle autre pareille, une sorte réunion festive organisée par des hommes d’affaires, mêlant tous les publics. La cérémonie d’ouverture, présidée par le Chef de l’Etat, s’est déroulée sans faille, comme le veut le protocole : discours du ministre de l’Artisanat et des personnalités, ponctués par les prestations de nombreux artistes. Georges Ouedraogo, le groupe de rap Yeleen, la Sénégalaise Coumba Gawlo et le ballet national du Burkina ont rempli dignement leur mission, sous un soleil de plomb. Le navire SIAO est lancé, le public entre.

Magie et stymisme

En quelques heures, chacun trouve ses marques : exposants et invités finissent par obtenir leurs badges d’accès et les stands se remplissent. Dans le hall des exportateurs, la Chine et le Sénégal se retrouvent voisins. Selon un ordre mystérieux, une Ong italienne, une styliste ivoirienne et d’importants groupements d’artisans se succèdent. Alphadi, le créateur nigérien, découvre son stand et choisit d’en retoucher la décoration. Dans un autre pavillon, des peintres béninois côtoient un vendeur de potions magiques, pour  » guérir le cancer, le paludisme, ou les pannes sexuelles « .

De nombreux restaurants ont loué des emplacements. Les Européens craintifs pour leur santé peuvent se réfugier au  » Corsetto « , ouvert à l’occasion par une Française. En début d’après-midi, se promène un étrange homme-citerne qui offre du café  » Leroux « . Réservoir au dos, il verse par un tuyau le breuvage dans des gobelets qu’il retire de son flanc gauche … A la table du Farafina, l’antenne d’un restaurant de Bobo-Dioulasso, une famille se fait photographier pour le souvenir.

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