Saâd Lamjarred a été placé en détention mardi par la cour d’appel d’Aix-en-Provence (France). Le chanteur marocain fait l’objet de trois inculpations pour agressions sexuelles et violences aggravées, la dernière affaire remontant au mois dernier où une jeune femme affirme avoir été violée à Saint-Tropez dans la nuit du 25 au 26 août. Très populaire jusqu’alors, Saad Lamjarred est désormais bannis des ondes marocaines à la suite du mouvement #Masaktach et #LamjarredOut initié sur les réseaux sociaux.
Proche du roi Mohammed VI et longtemps enfant chéri des médias marocains, Saâd Lamjarred est lâché de toutes parts. Inculpé pour un viol dans la nuit du 25 au 26 août 2018 dans la ville de Saint-Tropez puis mis en examen mardi dans le cadre de cette affaire, Saâd Lamjarred a d’abord vu le roi Mohammed VI lui retirer son soutien, ce qui s’est manifesté fin août par le départ de Maître Éric-Dupont Moretti, avocat du roi et jusqu’alors en charge de la défense du chanteur. Mais depuis sa mise en détention, ce sont les réseaux sociaux qui se sont emparés du sujet à travers les mots-clés #Masaktach et #LamjarredOut.
Lancé notamment par Maitre Zineb Laraqui, la mise en cause des radios diffusant les chansons de la star marocaine a vite fait boule de neige et en deux jours la plupart des médias ont accepté le boycott des chansons de Saâd Lamjarred.
Laura Prioul, une des victimes a retweeté ces mots clés avec des remerciements.
La radio 2M, proche du roi Mohammed VI, a été une des premières a retiré de ses playlists les morceaux de Saâd Lamjarred en attendant la décision de la justice.
Les autres grandes radios marocaines suivent les unes après les autres, renvoyant Saâd Lamjarred vers un oubli d’où il aura du mal à sortir, le chanteur ayant aussi été retiré des nominés pour les All Africa Music Awards de 2018 qui se tiennent du 21 au 24 novembre au Ghana.