Les responsables du syndicat des artistes gabonais (SYA) appellent le ministère de la communication à interdire l’exploitation de la musique gabonaise dans les chaînes de radios et de télévision nationales à compter de demain, 1er septembre. Ils ont réclamé 23 milliards de francs CFA à l’Etat, en termes de dommages et intérêts pour l’exploitation abusive de leurs œuvres, au cours d’une assemblée générale qu’ils ont tenue vendredi à Libreville.
De notre correspondant au Gabon
« Le syndicat des artistes (SYA) a déposé une plainte contre le gouvernement afin que ce dernier indemnise les artistes gabonais à hauteur de 23 milliards de francs CFA. Il est question de dédommager les artistes pour exploitation illicite pendant 23 ans, de leurs œuvres littéraires et artistiques’’, a déclaré le présidé du SYA, Norbert Epandja, vendredi, lors d’une assemblée générale tenue à Libreville.
Selon les syndicalistes, les œuvres des artistes sont abusivement exploitées depuis bien trop longtemps dans les chaînes de télévision publique et dans les radios de l’Etat sans qu’aucun sou ne soit versé aux auteurs. Les artistes ont déclaré être prêts à aller jusqu’au bout de leur démarche, afin d’obtenir leur dû.
En attendant que leurs droits leur soient versés, ils ont écrit au ministère de la Communication pour demander la suspension de la diffusion de la musique gabonaise, à partir du 1er septembre 2010 (demain) dans les chaînes de radio et de télévision nationales.
Sur un tout autre plan, les artistes ont critiqué la décision de la mairie centrale de Libreville, qui ordonne le prélèvement de taxes sur les œuvres intellectuels. Ils estiment que cette mesure empiète sur les droits d’auteurs. Ils souhaitent rencontrer les autorités municipales pour régler cette ‘’question cruciale’’ dans les plus brefs brefs délais.