La société nationale d’électricité camerounaise a été rachetée, le 17 juillet dernier, par le groupe américain AES Sirocco. Une privatisation qui lui assure le monopole de toute la couverture électrique du pays pendant vingt ans.
La Société nationale d’électricité camerounaise (Sonel), n’appartient plus à l’Etat. Privatisée. La Sonel, racheté le 17 juillet dernier par l’américain AES-Sirocco devient : L’AES-Sonel. Créée en 1974, la société étatique assurait la production, le transport et la distribution de l’énergie électrique sur toute l’étendue du territoire camerounais. Problèmes de gestion, plaintes de clients sur la qualité du service, problème de maintenance des installations… La Sonel était largement sinistrée.
AES Sirocco prend le contrôle de la société en s’assurant 56% du capital social de la Sonel (30 milliards de FCFA). A lui maintenant de gérer l’ensemble du matériel d’exploitation, de transport et de distribution de l’électricité dans le pays. Une concession de vingt ans lui en assure le monopole.
53 milliards de FCFA
Pour payer ce rachat, la société américaine aura déboursé 53 milliards de FCFA. Mais seuls 23 milliards, grâce à la vente de 1 680 000 actions, ont rejoint effectivement les caisses de l’Etat. Les 30 milliards restants sont réservés, selon la convention de concession, à un prochain doublement du capital social. » Quand le moment sera venu « .
Mark Miller, le nouveau directeur général s’engage à installer 68 000 nouveaux branchements chaque année et à investir 1 000 milliards de FCFA au bout de cinq ans. Cet investissement devrait permettre d’entretenir le matériel existant et de construire de nouveaux barrages hydroélectriques.
Malgré les assurances de l’Etat, la question de l’emploi reste en suspens. La polémique bat son plein et le personnel – craignant que l’AES Sirocco ne respecte pas les engagements de son cahier des charges – redoute une vague de licenciements.