Les Amazighs réclament plus de droits au Maroc


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Rachid Raha, président AMA
Rachid Raha, président AMA

L’Assemblée Mondiale Amazighe a saisi les autorités du Maroc pour réclamer plus de droits dans ce pays d’Afrique du Nord. Elle demande au gouvernement de respecter les recommandations de l’ONU concernant les droits des Amazighs.

Dans une correspondance adressée au ministre marocain des Affaires Étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, l’AMA (Assemblée Mondiale Amazighe) a saisi les autorités du royaume du Maroc. L’AMA commence par exprimer ses « félicitations pour l’historique élection du Maroc à la présidence du Conseil des Droits de l’homme pour cette année 2024, coïncidant avec la nouvelle année amazighe, désormais officielle, de 2974 ».

Message de Mohammed VI sur « les questions relatives aux droits de l’Homme »

L’AMA exprime sa « préoccupation dans le fait que cette opportune et salutaire élection du Maroc à la tête de ce conseil onusien de protection et de promotion des droits de l’Homme, ne soit pas utilisée afin de blanchir l’état marocain des violations de celles-ci ». Et de souhaiter « fort bien, qu’elle devrait être un nouveau départ pour armer notre pays d’une volonté irréversible vers la consécration de l’État de Droit, de la consolidation de la démocratie et le respect des droits de l’Homme, dont les droits des Amazighs ».

L’AMA a rappelé le message du roi Mohammed VI, au 75ème anniversaire de l’adoption par l’Assemblée Générale des Nations Unies de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, le 7 décembre dernier. « Cette célébration constitue également un moment opportun pour dresser le bilan des réalisations en la matière, identifier les défaillances et les anomalies ayant entaché le processus de sauvegarde des acquis ainsi que les défis qui, à ce jour, empêchent la communauté internationale de promouvoir, d’une manière globale, les questions relatives aux droits de l’Homme », avait dit le souverain.

Veiller à ce que les Amazighs puissent jouir pleinement de leurs droits

« En effet, avait poursuivi le souverain, l’engagement du Royaume du Maroc en faveur de la promotion des droits de l’Homme au niveau national ne se limite pas à leur simple consécration constitutionnelle ; il devient également un pilier des politiques publiques et un paramètre essentiel à prendre en compte dans les choix stratégiques, aussi bien économiques, sociaux, culturels qu’environnementaux ».

Seulement, l’AMA déplore que « plus de 2 mois se sont écoulés, et votre département ministériel n’a encore rien entrepris par rapport à ces importantes et nécessaires recommandations onusiennes ». Et de rappeler que « le Comité recommande à l’État partie de prendre les mesures nécessaires pour veiller à ce que les Amazighs puissent jouir pleinement de leurs droits dans des conditions d’égalité et sans discrimination ».

Accroître l’enseignement de l’amazighe

« Le Comité, rappelle en outre l’AMA, recommande à l’État partie d’intensifier ses efforts visant à mettre en œuvre les dispositions constitutionnelles et la loi organique n° 26-16 relatives au caractère officiel de la langue amazighe, et lui recommande en particulier d’accroître l’enseignement de l’amazighe dans tous les niveaux éducatifs, y compris au niveau de l’enseignement préscolaire, et d’élargir le nombre d’enseignants dûment formés à l’enseignement de l’amazighe », en plus « d’augmenter la présence de la langue et la culture amazighes dans les médias audiovisuels ».

Le Comité, insiste l’AMA, recommande par ailleurs de « réviser le cadre légal, notamment la loi n° 38-15 sur l’organisation judiciaire, à la lumière de la Constitution et la loi organique n°26-16 qui font de l’arabe et de l’amazighe des langues officielles de l’État partie, afin que la langue amazighe soit utilisée au même titre que la langue arabe devant les tribunaux, y compris dans les plaidoyers et les jugements ». Il est en outre demandé de « veiller à ce que les officiers d’état civil respectent pleinement les dispositions normatives relatives au droit de tout citoyen de choisir le prénom de son enfant et de l’enregistrer, y compris les prénoms amazighs ».

Utilisation effective de l’amazighe dans les documents officiels

Le comité, souligne enfin l’AMA, appelle à « redoubler d’efforts pour garantir l’utilisation effective de l’amazighe dans les documents officiels, tel que prévu dans la loi n°26-16, et à cet égard, réviser la loi n°04-20 relative à la Carte Nationale d’Identité Electronique qui n’as pas inclut une référence à l’emploi de la langue ni de l’alphabet amazighes parmi ses dispositions ni à la loi organique susmentionnée ».

« Deux mois et demi après la publication de ces devoirs du Maroc en ce qui concerne les droits de l’homme des Amazighs, souligne l »AMA, nous sommes surpris et stupéfaits de voir que les autorités marocaines n’ont pris aucune mesure satisfaisante pour y répondre à ces pertinentes recommandations onusiennes ».

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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