Dans le cadre du circuit » Prize money « , circuit institué par la Confédération africaine de Tennis (CAT), réservé aux amateurs, les joueurs sénégalais ont fait montre de leur talent et de leur pugnacité. Le Continent est un grand réservoir de ce sport en devenir.
Il fallait s’y attendre : les favoris ont raflé la mise. Les tennismen africains se sont retrouvés la semaine dernière à Dakar pour une joute enlevée. Le Sénégal, fidèle à sa réputation, a réservé un accueil chaleureux aux athlètes et aux délégations. Le circuit » Prize money « , parrainée par la dynamique Confédération africaine de tennis (CAT) est réservée aux amateurs de la petite balle jaune. Les amateurs, servis par des conditions idéales tant au niveau logistique que climatique, se sont montrés professionnels jusqu’au bout. Le nombreux public, venu applaudir et soutenir les sportifs, a été d’un fair-play exemplaire. Joueurs locaux et Africains ont eu droits aux mêmes encouragements. Au-delà des résultats, il convient de mettre en valeur l’esprit sportif qui a prévalu pendant toute la compétition.
Ngoran et Berthé au dessus du lot
En Afrique de l’Ouest, chez les hommes, l’Ivoirien Claude Ngoran domine outrageusement sa discipline, confirmant ainsi la suprématie d’Abidjan dans le monde de la petite balle jaune dans la région. Tenant du titre, il n’a laissé aucune chance à son vaillant adversaire béninois, Armand Ségodo, très en forme mais manquant visiblement d’expérience. Le match a été bouclé en 58 minutes avec un cinglant 6/0, 6/4. La solidarité africaine n’est pas un vain mot. Les joueurs ont fait une quête en faveur de leur camarade John Marah, un Sierra-Léonais qui a tenu à participer à cette compétition, malgré ses faibles moyens financiers, pour représenter dignement son pays en guerre.
Chez les femmes, Khady Berthé s’est imposé sans forcer son talent face à Marina Fakhry en accédant au titre suprême en 45 minutes (6/3, 6/0). Ce résultat, assez sévère, éclipse le génie de la petite Marina. La relève du tennis africain est assurée.