La révolution Internet n’aura pas lieu en 2010 sur le continent africain. Le taux de pénétration y est de 9,6% contre 30% en moyenne pour la planète. Les Africains n’ont pas encore saisi les opportunités du haut débit qui aggrave la fracture numérique.
Les derniers chiffres publiés par l’Union internationale des télécommunications (UIT) démontrent encore une fois que le continent africain reste à la traîne en matière de connectivité. Le taux de pénétration d’Internet en Afrique est de 9,6% soit la moitié du taux de pénétration moyen dans les pays en voie de développement (21%) et le tiers du taux de pénétration moyen dans le monde (30%). Dans les pays développés, ce chiffre est de 71%. Le haut débit devrait aggraver la fracture numérique. Le taux de pénétration est inférieur à 1% alors qu’il est de 24,6% dans les pays développés.
77 millions d’internautes
Le Forum économique mondial a conçu un outil baptisé NRI (Networked Readiness Index) qui indique dans quelle mesure un pays est préparé à tirer profit d’Internet. En mars 2010, il classait la Tunisie en tête des pays africains (39e), suivi par Maurice, la cyber-île (53e) et l’Afrique du Sud (62e) dans son rapport 2009-2010. Sur le continent africain, les pays du Nord, exception faite de l’Algérie, sont mieux lotis que leurs voisins de l’Afrique sub-saharienne. Notamment en matière de coût, un véritable frein à la démocratisation des nouvelles technologies en Afrique.
Le nombre d’utilisateurs d’Internet dans le monde a doublé entre 2005 et 2010 pour atteindre les 2 milliards, dont la moitié se trouvera dans les pays en voie de développement. Le continent africain en comptera seulement 77 millions (estimation au 21 octobre 2010). Cependant, il y en a cinq fois plus qu’en 2005. La Chine, avec plus de 420 millions d’utilisateurs d’Internet, est le marché le plus important de la planète.