Les pays africains doivent se doter de laboratoires susceptibles de détecter les produits issus des Organismes génétiquement modifiés (OGM), a recommandé mardi à Dakar, un responsable de l’ONG Enda Tiers-monde.
S’exprimant lors d’une Journée d’information sur « les vrais
enjeux » des OGM au Sénégal, M. Ndiaga Sall a déclaré que les produits issus des OGM constituent un « véritable danger pour les agriculteurs africains et les populations africaines ».
Il a dénoncé l’attitude des firmes qui font la promotion
des OGM, estimant que les populations ont le droit de connaître la provenance de ce qu’elles consomment.
« Sur tout le continent africain, seule l’Afrique du Sud possède un laboratoire capable de détecter les produits issus des OGM », a-t-il affirmé.
Un laboratoire de détection des produits à base d’OGM
M. Sall a estimé que la lutte contre les OGM doit être soutenue par les organisations de la société civile « parce qu’elle s’inscrit en droite ligne d’une agriculture saine et durable ».
Il a annoncé le lancement prochain d’une campagne pour inciter les gouvernants des pays d’Afrique de l’Ouest à mettre en place un laboratoire de détection des produits à base d’OGM. M. Sall a également révélé qu’un projet de loi destiné à lutter contre les OGM sera bientôt soumis au Parlement du Sénégal.
La rencontre de Dakar, organisée par la section sénégalaise de la Coalition pour la défense du patrimoine génétique africain (CPDGA), a réuni les représentants des organisations paysannes, des communicateurs et des chercheurs.