Les championnats du monde de cross débutent ce samedi à Dublin, en Irlande. Comme à chaque fois, l’Afrique a de grande chance d’y voler la vedette. Les Kenyans et les Ethiopiens, qui dominent la discipline, présentent des équipes solides avec pour ambition de rafler tous les titres.
Le Kenya qui domine depuis longtemps les épreuves de fond en athlétisme – on se souvient de l’exploit de 1998 où les Kenyans occupaient six des sept premières places du cross long des championnats du monde – vont tenter de se rattraper de leurs résultats moyens aux derniers championnats. A Ostende (Belgique), l’année dernière, ils n’avaient remporté qu’une seule médaille d’or en individuel, avec la victoire dans le cross court de 4 km d’Enock Koech.
Hélas, celui-ci ne pourra défendre son titre cette année, car, atteint de malaria, il est trop faible pour courir. Cela devrait laisser le champ libre au jeune prodige éthiopien de 19 ans, Kenenisa Bekele, vainqueur en 2001 de l’épreuve junior et second chez les seniors en cross court. Favori de l’épreuve reine du cross long de 12 km, il n’a connu cette année qu’une unique défaite, et encore face à son maître Gebreselassie, et a remporté l’épreuve reine des Cinque mulini en Italie.
Sur sa route il trouvera néanmoins deux redoutables Kenyans. Benjamin Limo, champion du Kenya et champion du monde du 5 000m, et Charles Kamathi, champion du monde du 10 000 mètres en août dernier. Un autre prétendant au titre est évidemment le double champion du monde de cross, le Belge Mohammed Mourhit. Celui qui avait mis fin à la série record des cinq victoires consécutives du Kenyan Paul Terga, n’est cependant pas en grande forme cette année.
Courses acharnées en prévision
Une autre course passionnante et très ouverte sera à suivre chez les femmes. Le duel des derniers mondiaux entre la Britannique Paula Radcliffe et l’Ethiopienne Gete Wani ne pourra malheureusement pas se poursuivre. Wani, qui avait été battue au sprint par son adversaire dans le cross long mais qui s’était imposée dans le court, s’est blessée au genou cet l’hiver et ne s’alignera pas au départ. De même que sa compatriote Derartu Tulu, championne du monde en titre du 10 000m, qui préfère se concentrer sur le marathon de Londres qu’elle a déjà remporté l’an dernier.
Au programme, donc, des courses à suspens et très convoitées, où les Africains comptent bien faire une riche moisson de médailles, en individuel comme en équipe. Les Kenyans, qui ont remporté trois des quatre titres par équipes l’an dernier, ont d’ailleurs mis tous les atouts de leur côté en allant s’entraîner pendant 25 jours à Embu, où le temps pluvieux devrait les avoir préparé à affronter la pluie irlandaise.