Une trentaine de personnes dont une dizaine d’éléments des forces de sécurité sont morts, aujourd’hui, au Tchad. Ce, lors d’affrontements entre police et manifestants. Ces derniers dénoncent le maintien au pouvoir du Président Mahamat Idriss Déby.
La capitale tchadienne, N’Djamena, retrouve un calme relatif, après une journée sanglante. Très tôt ce matin, des manifestants ont investi les rues pour protester contre le prolongement de la période Transition. Celle-ci devait prendre fin ce jeudi 20 octobre 2022. Sauf que la période de Transition va encore courir jusqu’en 2024, selon les conclusions des Assises nationale. Ce que ne veut pas entendre la population.
Réunis à l’appel de l’opposition, les manifestants ont déclenché des affrontements avec les forces de défense et de sécurité. Ces dernières n’ont pas hésité à ouvrir le feu, à balles réelles, sur les contestataires. Le bilan est lourd : au moins vingt manifestants tués ainsi qu’une dizaine d’agents des forces de sécurité. Les autorités de N’Djamena avaient pourtant interdit la manifestation.
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C’était sans compter avec la détermination des populations à faire respecter à Déby fils sa promesse. Au lendemain de sa prise de pouvoir, après la mort de son père, Mahamat Déby avait annoncé une Transition de 18 mois. A noter que la France a dénoncé l’usage disproportionné de la force contre les manifestants.