Législatives en Côte d’Ivoire : le RDR retire ses candidats


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Drapeau de la Côte d'Ivoire
Drapeau de la Côte d'Ivoire

La candidature du leader du RDR a été invalidée par la Cour suprême de Côte d’Ivoire. En guise de protestation, le parti retire tous ses candidats. Et laisse au président Gbagbo la responsabilité d’éventuelles réactions populaires.

La direction du Rassemblement des républicains (RDR) vient de décider de retirer ses 221 candidats aux élections législatives du 10 décembre, pour protester contre l’invalidation de son leader, Alassane Ouattara par la Cour suprême du pays.

 » Puisque le président de notre parti n’a pas le droit de se présenter, nos candidats n’iront pas aux élections « , a-t-on fait savoir dans l’entourage de l’ancien Premier ministre.

La candidature de M Ouattara avait été pourtant acceptée par la Commission nationale électorale, dont les membres s’étaient illustrés par leur courage face au coup de force du général Gueï et ses hommes. Mais si le régime a changé, la composition de la cour suprême n’a pas bougé depuis juillet dernier. Date à laquelle elle avait exclu des présidentielles le leader du RDR et le candidat de l’autre grand parti ivoirien, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Emile Constant Bombet. Le président de la Cour suprême, le juge Tia Koné, est l’ancien conseiller juridique de Robert Gueï qui l’a nommé à la tête de cette instance.

Gbagbo accusé

Au siège du RDR, on ne s’étonne guère que Tia Koné ait survécu au départ de son bienfaiteur.  » Dès le début, Gbagbo (chef du Front populaire ivoirien et président récemment élu) s’est arrangé de ces invalidations décidées par les autres. Il n’a aucune raison de rompre avec une méthode qui l’a porté au poste de président « , grommelle-t-on au RDR.

Le RDR a également argué que cette décision allait à l’encontre du processus de réconciliation décidé par l’ensemble de l’échiquier politique ivoirien. Manière de laisser entendre que la direction se réserve le droit de lancer ses militants dans les rues si  » la loi était encore bafouée « .

Au sein du parti de M Ouattara on ne se prive pas de rappeler que :  » C’est une invalidation similaire qui a mené aux drames du 26 octobre (journée d’affrontements entre militants du RDR et du FPI qui a fait au moins 150 tués – Ndlr ) ». Dix jours avant les élections législatives qui devaient enterrer un an d’instabilité politique en Côte d’Ivoire, le RDR joue aujourd’hui la carte de la tension.

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