La campagne électorale en vue des élections législatives du 6 mars 2021 en Côte d’Ivoire tire à sa fin. Les différents partis en lice jouent leur va-tout pour aguicher les électeurs. Le contrôle de la commune de Yopougon, avec ses 420 000 électeurs, est l’un des principaux enjeux dans la capitale ivoirienne. Et là-dessus, les militants du RHDP et les pro-Gbagbo ne se font pas de cadeau.
Bastion de Laurent Gbagbo, la commune de Yopougon fait l’objet d’une énorme convoitise de la part du parti au pouvoir, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). La non-participation des partisans de l’ancien Président aux précédentes élections organisées sous le régime Ouattara a fait prendre au RHDP contrôle de la commune depuis 2013 où le député Gilbert Koné Kafana y règne en maître.
Puisqu’ils participent aux joutes électorales du 6 mars, les partisans de Laurent Gbagbo promettent d’« arracher leur bastion aux mains du RHDP ».
De leur côté, les militants du RHDP restent très confiants. Ce mercredi, à l’occasion d’un meeting organisé dans la commune, Issoufou Coulibaly, premier adjoint au maire de Yopougon, représentant à l’occasion Gilbert Koné Kafana dont il est le suppléant, a lâché, plein d’assurance : « Ces élections qu’on va faire sont des élections très importantes au même titre qu’une élection présidentielle. Ces élections nous permettent de démontrer une fois pour de bon, maintenant que tous les partis de l’opposition sont candidats, que Yopougon a basculé aux mains du RHDP. On verra le 7 mars à qui Yopougon appartient, pour qu’on passe à autre chose ».
Pour lui, le RHDP a désormais droit de cité à Yopougon pour avoir favorisé le développement de la commune.
Lancée depuis le 26 février 2021, la campagne électorale pour les Législatives du 6 mars prochain prennent fin ce jeudi. Au total, 7,5 millions d’électeurs sont appelés à élire les 255 députés qui vont siéger au Parlement. Après le boycott de la Présidentielle du 31 octobre 2020, par l’opposition, ces Législatives inclusives présentent un grand enjeu pour les Ivoiriens. Première participation à une élection depuis dix ans, la branche pro-Gbagbo du Front populaire ivoirien (FPI), qui présente des candidats sous la bannière de la coalition Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), s’est alliée au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) d’Henri Konan Bédié.