Législatives au Sénégal : enjeux et tensions


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Bassirou Diomaye Faye
Bassirou Diomaye Faye

La campagne pour les élections législatives sénégalaises du 17 novembre s’ouvre sous haute tension et avec des enjeux majeurs pour le pays. Depuis le 27 octobre, les partis et coalitions se mobilisent activement. Ils cherchent à convaincre les électeurs d’élire leurs représentants à l’Assemblée nationale pour cinq ans.

Face à un climat politique polarisé, chaque camp espère sortir vainqueur pour orienter le Sénégal vers ses propres ambitions.

Une campagne anticipée pour une nouvelle dynamique politique

La décision du président Bassirou Diomaye Faye de dissoudre l’Assemblée nationale en septembre a ouvert la voie à ces élections législatives anticipées. L’objectif est clair pour le pouvoir en place : obtenir une majorité solide qui permettra de faire passer les nombreux projets de loi annoncés, y compris 83 projets de loi, 294 décrets et 110 arrêtés. C’est une étape importante pour le président Faye et son Premier ministre, Ousmane Sonko, qui portent les couleurs de PASTEF (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité).

PASTEF : Une campagne sous le signe de la mobilisation

Pour le parti au pouvoir, représenté par la figure montante du président Faye et son Premier ministre Sonko, la mobilisation est déjà bien en place. À Dakar, le siège de PASTEF s’anime, tandis qu’Abass Fall, candidat de PASTEF dans la capitale, se dit confiant quant à l’issue de ce scrutin. La fameuse « Caravane Rose » du parti, une campagne itinérante à travers le pays, symbolise l’ambition du PASTEF de rallier un maximum de voix. Sonko, quant à lui, compte démarrer sa campagne à Tivaouane, une cité religieuse d’importance, en espérant capter le soutien de cette région stratégique.

L’opposition organisée et prête à rivaliser

Face à PASTEF, les principaux partis d’opposition ne comptent pas rester en retrait. La coalition Sam Sa Kadou, dirigée par le maire de Dakar Barthélémy Dias et soutenue par Khalifa Babacar Sall, entend bien s’imposer. Diaz lance sa campagne par un meeting à Dakar, tandis que d’autres figures de l’opposition, comme Abdoulaye Sylla et Diegane Séne, préfèrent se déplacer vers l’intérieur du pays pour capter le vote rural. La coalition Takku Wallu Sénégal, menée par l’ancien président Macky Sall et Abdoulaye Wade, symbolise également une opposition résolue à contrecarrer l’influence du PASTEF.

La société civile et l’appel au calme

Dans un contexte de concurrence intense, la société civile joue son rôle de médiateur. Des organisations comme la Ligue sénégalaise des droits humains et Amnesty International Sénégal appellent à la sérénité et à la responsabilité des acteurs politiques. Leur message est de favoriser un climat de paix et de respect des valeurs démocratiques qui font la réputation du Sénégal sur la scène internationale.

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