Au Maroc, les électeurs sont appelés aux urnes pour élire leurs députés, lors d’un scrutin où les islamistes à la tête du gouvernement de coalition font face aux « modernistes ».
Jour d’élection au Maroc où les électeurs ont commencé à voter, ce vendredi 7 octobre 2016, pour élire leurs députés, lors d’un scrutin où les islamistes à la tête du gouvernement de coalition depuis cinq ans tenteront de conserver la majorité face aux « modernistes ».
Près de 16 millions d’électeurs sont appelés à voter pour élire leurs 395 députés, dans 92 circonscriptions et selon un système de liste à la proportionnelle. Ce scrutin législatif s’annonce comme un face-à-face serré entre le Parti authenticité et modernité (PAM), formation libérale dirigée par Ilyas El Omari, et les islamistes du Parti justice et développement (PJD).
En novembre 2011, quelques mois après une révision constitutionnelle menée par le roi Mohammed VI pour calmer le « mouvement du 20 février », né dans le sillage du Printemps arabe, le PJD avait remporté une victoire historique. Porté par le Premier ministre, Abdelilah Benkirane, s’appuyant sur la classe moyenne urbaine et des militants très bien organisés, le parti islamiste entend décrocher un deuxième mandat pour « continuer la réforme », avec toujours en arrière-plan le « référentiel » islamique. De son côté, le PAM, qui dénonce une « islamisation rampante » de la société, est implanté plutôt en zones rurales et chez les notables. Ce parti se dit « défenseur des libertés » et de la condition féminine.
Les bureaux de vote ont ouvert à 8 h locales et le vote doit prendre fin à 19 heures locales. Les premiers résultats commenceront à être diffusés, circonscriptions par circonscriptions, dans la soirée.
