Alors que les résultats du premier tour des élections législatives au Mali sont attendus ce mercredi, de nombreux témoignages ont fait état de fraudes.
Les résultats du premier tour des élections législatives maliennes sont attendus ce mercredi. Alors que le scrutin s’est déroulé dans le calme, selon de nombreux observateurs, de multiples témoignages ont en revanche fait état de fraudes depuis dimanche dernier, notamment à Goudam, à Tombouctou. La maire de cette localité mythique du nord-Mali, Oumou Sall Seck, est arrivée en troisième position et se retrouve privée de second tour, selon RFI. D’après des témoins, il a eu des bourrages d’urnes, précisant que des bureaux de vote ont été déplacés illégalement.
D’autres incidents ont été signalés lundi à Ménaka, où la résidence du préfet a été pris à partie par des partisans du candidat du Rassemblement pour le Mali (RPM), le parti présidentiel. En rogne, ces derniers ont accusé le préfet d’avoir annulé plus de 1 100 voix, incitant les soldats maliens à intervenir pour le mettre en lieu sûr. Les locaux de la préfecture ont également été sécurisés. De même, à Gao, la plus grande ville du nord-Mali, des manifestants Touaregs qui réclament l’indépendance de l’Azawad, ont fortement perturbé le scrutin dimanche, détruisant les urnes. Ils scandaient : « Pas de vote, nous voulons l’indépendance du nord du Mali ».
La tension était également vive à Kidal, fief du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), où l’anarchie règne, malgré la présence de la force française Serval. Ces Législatives sont pourtant censées permettre le rétablissement de l’ordre constitutionnel dans le pays, miné par la crise qui a suivi le coup d’Etat mené par Amadou Sanogo contre Amadou Toumani Touré, réfugié à Dakar.