Les élections législatives et municipales se déroulent ce lundi, au Cameroun. Les Camerounais, peu enthousiastes lors de la campagne, vont-ils se mobiliser lors du vote ?
Les Camerounais votent ce lundi en vue des élections législatives et municipales. 29 partis présentent des candidats aux Législatives et 35 sont en compétition pour les Municipales qui concernent le renouvellement de 180 députés et des milliers de conseillers municipaux dans 360 communes du pays. Concernant l’élection législative, le parti du Président Paul Biya, le Rassemblement du peuple camerounais (RDPC), part favori. La participation demeure l’enjeu majeur du scrutin.
Taux de participation en question
A la suite de la campagne électorale qui s’est achevée ce dimanche, les électeurs semblaient peu enthousiastes pour rendre aux urnes. Selon eux, le parti au pouvoir, le Rassemblement du peuple camerounais, qui détient une très grande majorité des sièges de députés et de maires sortants, devrait l’emporter sans surprise. Ce qui ne les motive pas à aller voter. Par ailleurs, de nombreux Camerounais reprochent aux candidats le fait de ne pas avoir de programme. Pour nombre de Camerounais, les jeux sont faits, le Rassemblement du peuple camerounais va gagner. Une habitante de Yaoundé estime « qu’il n’y a pas d’enjeux, ceux qui ont l’habitude de gagner vont gagner ».
Le parti au pouvoir, grand favori
Avec 153 députés sortants sur 180 et l’essentiel des quelque 10 000 conseillers municipaux, le RDPC est le favori. Au total, 29 partis sont en lice pour les Législatives, 35 pour les Municipales. Mais le parti-état du Président Biya se retrouve sans adversaire dans 35 circonscriptions législatives. Ce qui laisse présager une victoire. Le RDPC de Biya, 80 ans, au pouvoir depuis 1982, entend « consolider la majorité hégémonique dont il dispose depuis les élections de 2007 », avec 152 sièges sur les 180 que compte l’Assemblée, explique le politologue Mathias Nguini Owona.
Les observateurs nationaux et étrangers tiennent au bon déroulement du scrutin, car au Cameroun, les élections sont souvent contestées par l’opposition qui tient de graves accusations de fraudes.