Le président de l’ambiance revient. Meiway débarque avec son nouvel album, Eternel, estampillé 700% zoblazo. Vous voilà prévenus. Avis à tous ceux qui l’avaient prématurément enterré après le succès en demi-teinte de sa dernière production solo. La locomotive rythmique ivoirienne est en marche. Elle emporte tout sur son passage.
Après deux ans d’absence, Meiway revient avec son nouvel album solo, Eternel. 700% zoblazo (un style musical qu’il a lui même créé). Douze titres dont deux reprises avec, comme d’habitude, quelques bombes en puissance.
Pas de doute, le président de l’ambiance connaît bien son affaire. Si Extraterrestre, trop métissé au goût de certains, avait reçu un accueil plutôt mitigé de la part des zoblazistes radicaux, cette dernière production devrait de nouveau les lancer à l’assaut de la piste et les réconcilier avec le son Meiway.
Crime de lèse majesté, l’ancien maître incontesté de la scène ivoirienne, s’était vu relégué au rang d’outsider par un public brûlant d’une autre flamme que la sienne. Celle du zouglou de Magic System ou encore celle du mapouka. Alors Meiway entre en studio. Et ce n’est pas douze titres qu’il enregistre mais vingt-deux. Il choisira les meilleurs.
Déferlante de rythmes
Dès le premier titre de l’album, « Kalaboulé », Meiway annonce la couleur. Il n’est pas là pour faire pleurer dans les chaumières, mais pour vous faire danser. Même si ses textes restent toujours très engagés – il fustige les politiciens, les anti-burkinabés et la pédophilie – il joint une fois de plus l’utile à l’agréable avec des morceaux dont certains doivent déjà enflammer les nuits abidjanaises. Mais pas seulement. Et sur certains titres, plus calmes, tels « Koliadja », la voix haut perchée de l’artiste part dans de belles vocalises aux intonations religieuses.
Techniquement très soigné, l’album perd peut-être en cela un peu de spontanéité et de fraîcheur. Revers de la médaille du perfectionnisme. Pas véritablement de nouveau souffle donc, mais Eternel – ne nous faites pas dire ce qu’on n’a pas dit – est loin d’être une sinistre farce industrielle. Sinon nous n’aurions tout simplement pas pris la peine de vous le présenter. Pas d’imposture, Meiway est bien là. Lui et pas un autre. Hébah.