L’éditeur d’antivirus McAfee a rendu public mercredi une étude annuelle sur la dangerosité du net, qui place le Cameroun à la tête des pays où il fait le moins bon surfer. Mais il semble difficile de prétendre établir un classement mondial quand 50 des 53 pays d’Afrique voient leur situation ignorée.
Le Cameroun est le grand « gagnant » du palmarès McAfee 2009 des noms de domaine les plus sujets au piratage. L’éditeur étasunien de logiciel antivirus a rendu public mercredi la troisième édition de son rapport annuel sur la dangerosité des noms de domaine. Le document présente les chances estimées pour les internautes de télécharger des fichiers porteurs d’un virus ou d’un cheval de Troie.
Les fichiers téléchargés sur des sites camerounais, en « .cm », ont 36,7% de chances d’être porteurs de « malware » (logiciels malveillants). Le pays, qui n’avait pas été évalué dans les éditions précédentes, entre directement en tête de classement. Selon McAfee, le nom de domaine « .cm » serait la cible des créateurs de fichiers corrompus en raison de sa proximité typographique avec le très répandu nom de domaine « .com ».
Un classement discutable
La validité du classement est relativement discutable. Hormis l’éventuel intérêt économique que la société pourrait tirer à exagérer le risque d’être infecté par un « malware », il est très étonnant que seulement trois pays d’Afrique soient couverts par l’étude : le Cameroun (« .cm » – 36,7%), l’Afrique du Sud (« .za » – 0,2%) et Sao Tomé-et-Principe (« .st » – 3,8%). Manquent les 50 autres pays africains, « en raison du manque de données ». Loin d’être le pire des pays en la matière, le Cameroun est donc le moins bon de ceux dont les données ont été considérées comme exploitables par McAfee.