Le verdict tombe : Seth Kikuni condamné à un an de prison en RDC


Lecture 2 min.
Seth Kikuni
Seth Kikuni

Ce mercredi, le tribunal a rendu son verdict dans le procès de l’opposant congolais Seth Kikuni. Président du parti Piste pour l’Émergence, il a été condamné à un an de prison, une décision qu’il pourrait contester en appel.

L’opposant congolais, Seth Kikuni, président du parti Piste pour l’émergence est désormais fixé sur son sort. Il est condamné à un an de prison. L’information a été confirmée par l’un de ses avocats, Me Laurent Oyemba, à travers un tweet sur son compte X : « Je viens d’apprendre la condamnation à une année de prison de mon client, Seth Kikuni. Sous réserve de sa diligence, je me réserve le droit d’interjeter appel ». La possibilité de faire appel est ainsi clairement exprimée par l’homme de droit. Dans ce procès, le ministère public avait requis il y a une semaine la peine beaucoup plus lourde de 3 ans de prison contre l’opposant. Les juges ont préféré réduire cette peine à un an.

Des accusations « d’incitation à la désobéissance civile » et de « propagation de faux bruits »

Le tribunal a retenu contre Seth Kikuni les accusations « d’incitation à la désobéissance civile » et de « propagation de faux bruits ». Ceci après l’interpellation de l’ancien candidat à la Présidentielle, le 2 septembre 2024, par l’Agence nationale de renseignements sans convocation préalable. Quelques jours plus tôt, le 27 août, l’opposant s’adressait à ses militants à Lubumbashi en ces termes : « Le Congo va mal parce que le grand Katanga va mal. Le Congo va mal parce que vous les grands Katangais, qui êtes réputés être des résistants, des guerriers, des combattants, des révolutionnaires, vous faites semblant de ne pas voir ni d’entendre ce que même les aveugles et les sourds ont déjà vu et entendu ». Détenu dans un lieu secret pendant 13 jours, Seth Kikuni sera par la suite transféré au parquet général de Kinshasa puis à la prison centrale de Makala.

Durant le procès ouvert le 23 octobre, les avocats de Seth Kikuni ont tenté de prouver la vacuité du dossier d’accusation, dénonçant un procès politique visant à museler un opposant.

Avatar photo
Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
Facebook Linkedin
Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News