Le tourisme marocain, une poule aux oeufs d’or trop convoitée


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Vue sur la ville nouvelle, depuis Taza-Haut et les escaliers Bab Jemâa
Vue sur la ville nouvelle, depuis Taza-Haut et les escaliers Bab Jemâa

Première source de devises fortes avec seulement 2.4 millions de touristes, le tourisme est le seul secteur à avoir enregistré une croissance de 13% alors que les autres secteurs ne semblent pas avoir profité de la reprise mondiale.

Au cours de sa présentation du plan quinquennal, le Premier ministre M.Abderrahmane Youssoufi a présenté son plan de rénovation du tourisme avec un plan d’investissement de 750 millions US$ visant à accueillir 4 millions de touristes d’ici 2004 et à mettre en place 30 000 lits supplémentaires.

À ce programme vient s’ajouter les propositions de la Fédération du Tourisme affiliée à la Confédération Générale des Entreprises Marocaines, CGEM qui portent sur la réduction du coût de l’investissement, la mise en place d’un régime fiscal incitatif et la fixation d’un taux d’intérêt bancaire pour les prêts comparable à ceux de l’exportation. Une restructuration des agences de voyages sera opérée par l’unification des licences de tourisme et de billetterie ainsi que l’obligation d’effectuer la moitié du chiffre d’affaires en devises.

Fort potentiel… ralenti ?

L’Office National Marocain du Tourisme (ONMT) qui sera transformé en Maison marocaine du Tourisme se penchera sur une transformation du « produit Maroc » pour voir un développement du secteur balnéaire, une réduction du coût global de la destination et une meilleure promotion de l’image du Maroc à l’étranger par le biais de l’ONMT. Le parc hôtelier vétuste est partiellement mis en vente ou en gérance libre.

Pourtant Risma Accor s’est déjà heurté à des détails juridiques concernant le plan de continuation du groupe Dounia et comme le souligne M.Azzedine Guessous, membre de la CGEM, certains acteurs exploitant l’axe Tanger Algesiras sont rétifs à l’idée de tout nouvel arrivant. Le fort potentiel du secteur pourrait donc paradoxalement ralentir les efforts du gouvernement pour optimiser ce dernier.

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