Bruxelles, siège de la Commission européenne, a annoncé la semaine dernière dans un courrier au président Togolais, Faure Gnassingbé, la « levée définitive » des sanctions qui frappaient le Togo depuis 1993. L’organisation des élections législatives « libres » et « transparentes » du 14 octobre dernier ont rendu possible la reprise de la coopération avec Lomé.
« Les conditions sont remplies pour ouvrir la normalisation complète de la coopération entre l’UE et le Togo », selon le Commissaire européen au développement et à l’aide humanitaire, Louis Michel, de passage le week-end du 17 novembre dernier. Dans un courrier, le conseil des ministres européens souligne le « chemin parcouru » par les autorités togolaises pour une implantation d’une réelle démocratie, ainsi que la « politique d’ouverture » prônée par ceux-ci.
Lomé va devoir attendre encore pour quelques jours l’approbation des présidences de l’Union européenne et de la Commission afin que les sanctions, qui durent depuis 14 ans, soit définitivement levées. Ce qui « ne serait qu’une formalité», dit-on dans les milieux politiques du pouvoir togolais. La levée de sanction permettra au Togo de renouer avec l’UE et de bénéficier d’un appui financier conséquent. Près de 75 à 120 millions d’Euros attendent le Togo au titre du 10e Fonds Européens de développement (FED) pour la période 2008-2016.
Principe de « non pénalisation »
Avant l’entière reprise de la coopération avec l’UE, le Togo bénéficiait de quelques aides d’ordre humanitaires et sociales en vertu d’un principe de « non pénalisation » de la population. La dernière fut une convention d’aide non remboursable de 17 milliards de Fcfa signée par le Ministre Togolais de la Coopération Gilbert Bawara, la semaine dernière, à Bruxelles, avec les institutions européennes. Ces fonds permettront de réaliser des projets institutionnels et d’aménager le réseau urbain du pays.
L’UE a interrompu son aide au Togo depuis 1993 pour « déficit démocratique ». Bruxelles a conditionné la reprise de sa coopération avec Lomé par l’organisation des élections législatives « libres » et « transparentes ». Une mission accomplie par les autorités togolaises avec le scrutin du 14 octobre dernier, jugé « globalement satisfaisant » par l’ensemble des missions internationales d’observateurs, dont l’UE.