Maroc Telecom a décidé de faire la chasse aux mauvais payeurs. En 2000, les impayés ont triplé par rapport à 1999. Un fléau que l’opérateur historique chérifien combat conjointement avec son concurrent Medi Telecom.
Sus aux mauvais payeurs, Maroc Telecom a décidé de faire la chasse aux resquilleurs de plus en plus nombreux dans le pays. En 2000, le nombre de factures impayées a triplé par rapport à 1999. L’opérateur historique a lancé une campagne de recouvrement de ces créances qu’il ne veut plus fantômes. Une initiative menée conjointement avec son concurrent Medi Telecom.
« Il s’agit d’un véritable fléau « , estime-t-on à Maroc Telecom. L’opérateur chérifien a été victime depuis 1998 de plus de 10 000 chèques sans provision. Un préjudice financier qu’il entend endiguer prestement. Mais pas seul. C’est main dans la main avec son concurrent direct Medi Telecom qu’il mène le combat. » Ce n’est dans l’intérêt de personne de se refiler les mauvais clients « , explique-t-on à Maroc Telecom.
Pour un parc d’abonnés de qualité
Il s’agit dès lors de sensibiliser l’opinion publique à travers la presse et de mener auprès de ses clients une campagne de communication sur les affres économiques engendrées par les impayés. Ceux-ci contribuent en effet à freiner la baisse des tarifs et les investissements utiles à l’accroissement et l’amélioration des services. Si les chiffres exacts des pertes enregistrées par Maroc Telecom reste confidentiels, » pour des raisons de concurrence « , la fraude qui s’accroît de façon spectaculaire depuis 1999 – fois trois en an- peut donner une idée de l’ampleur des dégâts.
» Nous allons également renforcer nos mesures coercitives, intenter plus d’actions en justice à l’encontre des récidivistes et des clients de mauvaise foi « . Maroc Telecom a décidé de changer son fusil d’épaule, radicalise le ton et plaide pour » un parc d’abonnés de qualité « . Les chiffres 2000 sont alarmants et les deux grands opérateurs nationaux entendent inverser la vapeur pour 2001. Que tous les fraudeurs se le tiennent pour dit.