Alors que le Tchad vit aux heures de la contestation populaire, avec des manifestants qui ont perdu la vie en dénonçant la prise du pouvoir par la junte militaire, le groupe terroriste Boko Haram frappe parallèlement, faisant de nombreux morts dans le rang de l’armée de ce pays d’Afrique Centrale.
La tension est perceptible au Tchad avec des violences qui se sont enchaînées, durant ces dernières 24 heures. En effet, durant la journée de ce mardi 27 avril 2021, trois personnes ont perdu la vie dont deux manifestants tombés sous les balles des forces de défense et de sécurité, alors qu’ils manifestaient leur opposition à la prise du pouvoir par les militaires, après la mort du Président Idriss Déby, le 20 avril dernier.
L’autre personne ayant perdu la vie serait une dame, tuée dans un bus par des manifestants en colère. La dame aurait refusé de quitter le véhicule de transport en commun et aurait été prise au piège d’une foule en furie. Un drame qui s’est produit dans la capitale, N’Djamena. Alors que cette page sombre n’a pas été tournée, voilà qu’un autre drame est annoncé. Il a eu lieu le même jour, à l’aube
Il s’agit d’une nouvelle attaque de Boko Haram, qui a eu lieu, toujours hier mardi 27 avril, dans la région du Lac au Tchad. Il s’agit, selon RFI, d’un groupe des djihadistes qui a attaqué un poste avancé de l’armée tchadienne, situé à Litri, dans le département de Kaya. L’attaque, qui a coûté la vie à au moins 12 militaires tchadiens et plusieurs civils, a eu lieu vers 5 heures du matin.
L’information a été confirmée par le gouverneur de la province du Lac, Mahamat Fadoul Mackaye, assurant que « la situation est désormais sous contrôle ». L’attaque aurait par ailleurs permis de mettre hors d’état de nuire une quinzaine de djihadistes. Une situation très tendue dans ce pays qui vient à peine de perdre son dirigeant, en la personne d’Idriss Déby Itno, connu pour n’avoir laissé aucun répit aux groupes armés.