Le Tchad sous les eaux : un bilan humain dramatique au Tibesti


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Le Tchad sous les eaux
Le Tchad sous les eaux

Le Tchad, pays sahélien déjà fragilisé par les crises récurrentes, vient de connaître une nouvelle épreuve. Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur le pays ces dernières semaines ont provoqué des inondations d’une ampleur exceptionnelle, laissant derrière elles un bilan humain lourd.

Les experts avaient prévenu : le changement climatique rendait le Tchad plus vulnérable aux événements extrêmes. Malheureusement, leurs craintes se sont réalisées de la manière la plus tragique, avec des dizaines de personnes ayant perdu la vie dans les inondations qui ont frappé la région du Tibesti.

Soixante morts dans le Tibesti

« Soixante personnes sont décédées dans des inondations dans six départements de la province du Tibesti, à savoir Bardaï, Zouar, Wour, Aouzou, Zoumri et Emi Koussi », a déploré le général Mahamat Tochi Chid, gouverneur de cette province de l’extrême-nord tchadien. Aucune aide humanitaire par voie terrestre n’est possible pour assister les victimes, en raison de de l’inaccessibilité des zones sinistrées, a ajouté l’officiel.

Les pluies torrentielles, inhabituelles pour la région, ont rapidement saturé les sols, transformant les cours d’eau en torrents dévastateurs. Les infrastructures, souvent fragiles, n’ont pas résisté à la pression de l’eau. De nombreux villages, notamment dans la province du Tibesti, ont été entièrement submergés. Les habitations, les cultures, les biens ont été emportés par les flots, laissant des milliers de personnes sans abri et sans ressources.

Déplacements massifs de population

Le réchauffement climatique, qui se manifeste par une intensification des phénomènes météorologiques extrêmes, est pointé du doigt comme l’une des principales causes de ces inondations dévastatrices. La déforestation, l’urbanisation galopante et la gestion inadéquate des ressources en eau ont également contribué à exacerber les effets des pluies.

Outre les nombreuses pertes en vies humaines, les inondations ont également entraîné des déplacements massifs de population. Des milliers de personnes se retrouvent aujourd’hui dans des camps de réfugiés, dans des conditions sanitaires précaires. Les inondations ont détruit des infrastructures essentielles, comme les routes, les ponts et les systèmes d’irrigation, paralysant l’activité économique et agricole de nombreuses régions.

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Très attaché à l’Afrique Centrale que je suis avec une grande attention. L’Afrique Australe ne me laisse pas indifférent et j’y fais d’ailleurs quelques incursions
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